Le contrat de Lionel Messi avec le PSG prendra fin au mois de juin, et parmi les options envisagées, il y a donc l'Arabie saoudite, visiblement prête à toutes les folies pour faire jouer l'Argentin de 35 ans dans son championnat, et ainsi recréer la rivalité avec Cristiano Ronaldo. La somme de 500 millions d'euros par saison sur deux ans revient avec insistance. "Pour les Saoudiens, ce n'est pas grand-chose", explique Pascal Boniface, géopolitologue et amateur de football.
"Ils ont des réserves d'argent du fait de l'augmentation du prix du pétrole, ils sont assis sur un tas d'argent dont ils ne savent pas trop quoi faire, poursuit le directeur de l'IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques). Ils peuvent empiler les matériels militaires, mais acheter Messi c'est plus visible et c'est finalement beaucoup plus rentable". L'Arabie saoudite cherche ainsi à "copier le Qatar. Le Qatar a fait la Coupe du monde. Les Saoudiens ont été extrêmement impressionnés. Ils voudraient organiser à leur tour la Coupe du monde en 2030, la prochaine qui sera attribuée".
"Ils misent aussi sur le sport pour faire parler d'eux positivement, pour ne pas faire parler d'eux sous l'angle d'un pays rétrograde qui opprime ses minorités, qui opprime l'opposition, qui fait la guerre civile au Yémen, détaille Pascal Boniface. Et donc faire parler par le sport, ce qu'on appelle le 'sport washing', c'est améliorer l'image d'un pays en parlant de lui sous l'angle sportif et pas sous d'autres angles moins positifs".