Zagreb-Lyon : l'OL rêve de 8es, Aulas anticipe l'élimination

Qu'arrive-t-il à Jean-Michel Aulas ? D'ordinaire ambitieux pour son club, parfois jusqu'à la démesure, toujours optimiste même quand les vents contraires se multiplient, le président de l'OL a surpris lundi 21 novembre, à la veille des rencontres Zagreb-Lyon et Séville-Juventus. Alors que l'Olympique Lyonnais a encore une chance, certes minime, de se qualifier pour les 8es de finale de la Ligue des champions, Aulas "arrive à s'interroger pour l'entité, pour l'institution elle-même, si quelque fois d'être plus raisonnable et d'envisager l'Europa League n'est pas préférable". "En vieillissant, on prend évidemment toujours un peu plus de recul", justifie-t-il précédemment.

3e du groupe H avec 4 points derrière Séville (10) et la Juve (8), et devant le Dinamo (0), Lyon a effectivement plus de chances de poursuivre son parcours européen dans la "petite" Coupe d'Europe que dans la grande (les 3es de groupes y sont reversés). Un succès mardi 22 novembre (20h45) le lui garantirait. Mais il lui offrira peut-être aussi le droit de rêver lors d'une "finale" au Parc OL le mercredi 7 décembre, à la veille de la très populaire Fête des Lumières entre Rhône et Saône.

Peut-être car l'OL n'a pas complètement son destin entre les mains. Si Sévillans et Turinois se séparent sur un match nul, comme à l'aller (0-0), les premiers seront qualifiés et les seconds n'auront plus qu'à gagner à domicile contre Zagreb, la formation la plus faible du groupe, et de loin (12 buts encaissés, soit 3 en moyenne, aucun marqué). Néanmoins, les Lyonnais peuvent compter sur un facteur non négligeable. La Juve n'a aucun intérêt à terminer 2e de la poule, comme la saison passée, ce qui lui avait valu d'affronter le Bayern Munich dès les 8es et d'être éliminé prématurément de la compétition.

Partie de billard à trois bandes

Cette partie de billard à trois bandes n'est pas sans en rappeler une autre qui avait fait des vagues il y a cinq ans. Le 7 décembre 2011 à Zagreb, en s'imposant 7-1 contre le Dinamo, Lyon avait arraché sa qualification pour les 8es à la différence de buts au détriment de l'Ajax Amsterdam, battu dans le même temps sur le terrain du Real Madrid (3-0). Les dirigeants néerlandais avaient alors douté de la sincérité du résultat et soupçonné un arrangement. Mais l'UEFA n'avait ouvert aucune enquête après avoir analysé les données de 400 sociétés de paris, l'Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) ayant vérifié de son côté les flux financiers avant et après la rencontre.