Arsenal-PSG : 2e de groupe, un handicap quasiment insurmontable

DÉCRYPTAGE - Les candidats à la victoire finale, à commencer par le PSG, le savent parfaitement : ne pas terminer 1er de sa poule est la plupart du temps rédhibitoire.

L'an passé, le PSG d'Adrien Rabiot avait perdu la 1re place de son groupe à Madrid

Crédit : Daniel Ochoa de Olza/AP/SIPA

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Les chiffres sont nets. Cruels aussi. Le PSG dispute une finale officieuse pour terminer à la 1re place de son groupe de Ligue des champions mercredi 23 novembre (20h45) sur la pelouse d'Arsenal. Et il serait bien inspiré de ne pas la perdre. Sinon, ses chances de voir les quarts, les demies, la finale et de l'emporter se réduiront à peau de chagrin à mesure que les tours avanceront. Depuis la saison 2006-2007, un seul des dix vainqueurs n'a pas terminé en tête de son mini-championnat s'étalant de septembre à décembre : l'Inter Milan de José Mourinho.

Ce cru 2009-2010 est d'autant plus exceptionnel que l'autre finaliste, le Bayern Munich, avait lui aussi conclu la première phase à la 2e place, derrière... Bordeaux. Les Girondins furent battus en quart par Lyon, devancé dans son groupe par la Fiorentina. Outre l'OL, le Bayern et l'Inter, cinq clubs ont atteint le dernier carré dans cette position : Liverpool en 2008, Arsenal et Chelsea en 2009, le Real Madrid en 2013 et la Juventus Turin en 2015. Les Italiens ont même eux aussi joué la finale (perdue face au FC Barcelone) en 2015.

10% de chance de voir les demies, 1,25% de triompher

Résumée en chiffres, voici la situation. Sur les 80 équipes qui terminé 2es de leur groupe depuis 10 ans, 23 ont franchi l'obstacle des 8es (28,75%), 8 celui des quarts (10%) et 3 celui des demies (3,75%). Au regard de cette période, les chances de soulever la "Coupe aux grandes oreilles" sans dominer sa poule sont de 1,25%. Les plus optimistes souligneront qu'elles existent, certes. Mais depuis cette "anomalie" de 2010, la tendance empire pour les 2es de groupe.

Un an plus tôt, trois des huit quart-de-finaliste étaient de ceux-là. Et en 2008, ils était même majoritaires avec cinq représentants. Or, sur les six dernières saisons il y en a eu que neuf, jamais plus de deux par édition, un seul en 2011, aucun en 2014. Et donc seulement deux demi-finalistes sur 24, le Real et la Juve. Deux raisons expliquent le phénomène. D'une part, la protection des 1ers de groupe, qui héritent forcément d'un 2e, et pas du même pays. D'autre part, l'assurance de disputer le match retour à domicile.

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