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Ligue 1 : hors-jeux, arbitrage, temps additionnel... Les nouvelles règles de la saison
La Ligue 1 recommence ce vendredi 11 août soir avec le match Nice-Lille, à 21 heures. Des règles vont changer cette saison, comme l'explique le patron de l'arbitrage français, Antony Gauthier, au micro de RTL.
Football : un arbitre place le ballon sur le terrain (illustration).
Crédit : JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
La saison 2023-2024 de Ligue 1 commence ce vendredi 11 août par une rencontre entre l'OGC Nice et Lille, à 21 heures. En ce début de saison, il faut savoir que plusieurs règles vont évoluer. À l'antenne de RTL, Antony Gautier, le patron de l'arbitrage en France, nous explique ce qui change.
Tout d'abord, l'arbitrage va s'adapter davantage au jeu. Afin de prôner le spectacle, le jugement de l'homme en noir se fera plus "à l'anglaise", favorisant le jeu. Ainsi, les cartons jaunes seront sortis moins régulièrement si le joueur a déjà été sanctionné, sauf pour certains gestes jugés "incontournables", qui portent atteinte à l'intégrité physique des joueurs. "Nous avons demandé aux arbitres de faire toujours preuve de davantage de discernement, d'intelligence sur ce genre de situations", clarifie l'ancien arbitre.
Toujours dans la continuité de cet esprit de spectacle, les temps additionnels seront rallongés, comme au Qatar ou lors de la Coupe du monde féminine qui se déroule actuellement. L'idée est d'"ajouter systématiquement au temps de la rencontre le temps perdu lors de la célébration de buts", mais aussi lors des simulations ou des remplacements.
Quant aux mains dans la surface, le directeur technique de l'arbitrage affiche son ambition de mieux gérer les litiges, souvent sujets à polémiques. Pour cela, il compte donner la consigne de "prendre en considération le mouvement de la main par rapport à celui du corps".
Humaniser l'arbitrage
L'humanisation des arbitres est un objectif pour la Ligue. Ces derniers devront juger des situations avec plus de pédagogie. Antony Gautier l'affirme : "Je ne veux pas de robot". Il prône une gestion plus humaine. La Ligue prévoit aussi que l'arbitre communique publiquement après le coup de sifflet final pour expliquer les raisons de ses décisions. Il y a une "volonté d'ouverture" pour apporter une "plus-value" à l'arbitrage, selon Antony Gautier.
Afin de "valoriser l'image du football", la Ligue veut également éviter les attroupements de joueurs autour de l'arbitre. Il sera demandé aux clubs que seul le capitaine soit l'interlocuteur, en s'inspirant de l'exemple du rugby, un modèle de respect vis-à-vis des arbitres selon Antony Gautier. En revanche, la sonorisation des arbitres attendra : le président fédération avait saisi l'IFAB, les gardiens des règles du jeu, qui a refusé d'installer des micros sur les arbitres pour le moment.
Changement de jugement pour les hors-jeux
De plus, le recours à l'assistance vidéo sera ajusté, afin de relâcher la pression mise sur les arbitres. Avant, le recours en lui-même à la technique d'assistance vidéo faisait baisser la note donnée à l'arbitre, ce ne sera désormais plus le cas si la vidéo a pu détecter un événement que l'arbitre n'a pas vu sur le terrain. Enfin, plus de souplesse est prévue pour le hors-jeu : avant, l'arbitre de touche devait attendre que l'action aille au bout pour siffler. À présent, ce dernier pourra siffler en amont si le hors-jeu est évident.
La Ligue 1 passe à 18
Dans un championnat qui passe de 20 à 18 clubs, les deux derniers du classement (17ᵉ et 18ᵉ) descendront en Ligue 2 directement, tandis que le 16ᵉ disputera un barrage avec le troisième de Ligue 2, de la même manière que cela se faisait à 20 équipes.
Le but de toutes ces mesures est de moderniser l'arbitrage français et favoriser le spectacle dans l'élite.
