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"Je n’ose pas rester seule" : des supportrices de Lens témoignent d’agressions sexuelles au stade Bollaert

Plus d’une dizaine de supportrices lensoises ont dénoncé des agressions sexuelles dans les tribunes du stade Bollaert. Le club a ouvert une enquête interne.

Des supporters du RC Lens au stade Bollaert.
Des supporters du RC Lens au stade Bollaert.
Crédit : FRANCOIS LO PRESTI / AFP
"Je n'ose pas rester seule" : des supportrices de Lens témoignent d'agressions sexuelles au stade Bollaert
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Valentin Larquier - édité par Julien Ricotta
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Sur les réseaux sociaux, des supportrices du RC Lens affirment depuis plusieurs jours avoir été victimes d’harcèlement et d’agressions sexuelles dans les tribunes du stade Bollaert. L’information a été révélée par un article de la Voix du nord, mercredi, entraînant dès le lendemain l’ouverture d’une enquête interne par le club lensois, deuxième de Ligue 1. Plus d’une dizaine de femmes, dont une partie a été contactée par RTL, ont dénoncé ces faits. Les victimes décrivent des mains aux fesses et des caresses dans les tribunes, pendant les matches mais aussi en dehors. L’une de ces supportrices décrit un déplacement en bus, lors duquel elle est visée par des chants sexistes entonnés par une quinzaine d’hommes. 

Pour Astrid, 21 ans, les premiers faits remontent au 6 mai dernier, lors du match entre Lens et Marseille, auquel elle a assisté avec son père. "Avant d’aller nous asseoir à nos places, mon papa va aux toilettes. J’attends tranquillement entre les gradins et la buvette, et là deux hommes passent à côté de moi et me regardent avec insistance. Et là ils me disent : 'Hum, pas mal ça'. Je me suis sentie comme un objet de vitrine que l’on regarde dans la rue", se désole la supportrice. "Quand je vais au stade avec mon père ou avec mon copain, je demande toujours à ce que l’on reste avec moi parce que je n’ose pas rester seule."

Une enquête interne ouverte par le club

Ces faits ne concernent pas uniquement le RC Lens. Les victimes lensoises disent avoir été contactées par d’autres supportrices, à Paris ou à Marseille notamment, qui subissent les mêmes agissements. Le RC Lens a en tout cas immédiatement réagi et a ouvert, jeudi 1er juin, une enquête interne pour recueillir des témoignages. "Il faut aller au bout et porter plainte, c’est ça qui fera bouger les choses. Plus on va en parler, mieux ce sera. J’invite les supportrices à porter plainte", a réagi l’entraîneur Lens Franck Haise, interrogé sur le sujet ce jeudi, en conférence de presse.

Le club donne des consignes à son personnel de sécurité présent les soirs de match, demandant d’agir dès qu’un fait de harcèlement se produit. Les caméras de vidéosurveillance vont également être utilisées pour retrouver les agresseurs.

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