Coupe de France : Guingamp étouffe Rennes et remporte la finale
COMPTE-RENDU - L'En Avant Guingamp a battu le Stade Reniais 2-0 en finale de la Coupe de France et la remporte pour la deuxième fois après 2009, face au même adversaire.

Rennes n'y arrive pas. Défait pour sa 3e finale depuis 2009, la deuxième face aux Guingampais, le Stade Rennais reste maudit au Stade de France et traînera encore un peu son étiquette de perdant du football français des années 2000.
En face, l'En Avant Guingamp a été superbe, sans appréhension ni complexe, et a su prendre la finale par le bon bout pour arracher un titre mérité.
Une entame sans complexe
Comme souvent ces dernières semaines, c'est Claudio Beauvue qui se montrait dangereux sur une centre au deuxième poteau qu'il reprit, mais Costil repoussa en corner (8e). Un début de pression guingampaise confirmé par la tête de Mandanne qui frôlait la lucarne. L'En Avant dominait les airs sur des coups de pieds arrêtés très bien tirés, et Kerbrat affola encore un peu la moitié rennaise du Stade de France, de même que celle de Yatabaré (15e). Rennes semblait encore loin des débats et subissait l'intensité adverse. A l'inverse, Guingamp n'avait aucun complexe, à l'image de l'enchaînement contrôle-volée de Yatabaré à 25 mètres, mais trop sur Costil (20e).
Le bloc rennais était trop hétérogène et prenait parfois
l'eau. Langil, à la 25e minute, déchira la défense adverse plein axe
avant de frapper du droit, heureusement pour Rennes, Costil veillait. Le
gardien n'allait néanmoins pas faire des miracles à la 38e
minute. Sur un centre de la droite remisé dans l'axe, le portier tenta de
dégager de la main mais la balle revint sur Martins-Pereira dont la volée dans
la surface se logea avec violence sous la barre. Rennes revivait le cauchemar de
ses finales perdues en 2009 et 2013.
Rennes sans réaction ni jeu
Au-delà de la qualité médiocre du jeu rennais, c'est surtout l'absence de révolte après le but qui interpella les observateurs, notamment dans les duels, tous subis par les hommes d'un Philippe Montanier qui gesticulait sans cesse pour rebooster ses troupes. La pause vint à point nommé pour essayer de sauver cette finale, et ramener la Coupe sur les bords de la Vilaine. Encore aurait-il fallu que les joueurs de Rennes soient revenus sur la pelouse avec plus de mordant. Au lieu de cela, c'est Yatabaré qui reprit victorieusement de la tête, au milieu d'une défense apathique, un centre de la gauche de Beauvue à la 46e minute.
Rennes essayait enfin de mettre de l'intensité pour se sortir de ce mauvais pas. A la 53e, Toivonen remit en retrait pour Doucouré dont la frappe fut détournée en corner. Le match s'emballa et Yatabaré tacla un centre de Beauvue que Costil sortit du pied. Alessandrini sortait enfin de l'ombre pour justifier le bien que l'on pense de lui mais ses provocations manquaient de précision et de soutien.
Les changements n'y firent rien, et c'est même Guingamp qui
faillit plusieurs fois transformer la victoire en triomphe. Comme il y a 5 ans,
la Vieille Dame du football français préféra rentrer dans les Côtes-d'Armor. Gourc'hemennoù
(félicitations) Guingamp !
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