Ce lundi matin, je préfère présenter mes excuses. Des excuses auprès d'Adrien Rabiot. J'ai longtemps cru qu'il n'était qu'un joueur intéressant comme les autres. Et pourtant, celui qu'on appelle le duc de Créteil pour sa longue chevelure et sa ville d'origine est bien plus qu'un simple bon joueur de football. Depuis plusieurs mois, il est devenu l'un des titulaires indiscutables de la Juventus Turin, l'un des plus grands clubs italiens. Mais surtout, il est devenu au sein des Bleus 2022, la belle copie d'un Emmanuel Petit de 1998, le joueur indispensable au milieu de terrain.
Rabiot contre la Pologne dimanche, c'est 86% de passes réussies, 100% de ses tacles réussis et le plus grand nombre de ballons récupérés des Français. À 27 ans, Adrien Rabiot a peut-être atteint l'âge de la maturité. À moins que ce soit les journalistes, dont moi, qui se sont trompés sur un joueur exposé si jeune. À 17 ans, Rabiot foulait déjà la pelouse du Parc des Princes à côté de Zlatan Ibrahimovic. À 21 ans, il enfilait déjà le maillot des Bleus.
Rabiot est discret, secret, unique finalement et c'est ce qui le rend attachant. Il est l'un des premiers à avoir eu sa mère comme agent avant Kylian Mbappé, l'un des premiers à rejeter toutes les propositions de sponsors. Toujours le premier et le seul à ne pas avoir d'équipementier de chaussures en équipe de France, pour être libre de se sentir bien dans ses crampons et de changer quand il le souhaite. Espérons pour lui le même destin que Petit : un but en finale, comme son aîné en 1998.
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