Son adaptation express à Marseille, les agressions récurrentes de joueurs, la C4 et ses centres d’intérêts en dehors football : le défenseur de l'Olympique de Marseille William Saliba raconte à RTL ses cinq premiers mois dans le bouillon marseillais, alors que l’OM s’est qualifié jeudi pour la ligue Europa Conférence (C4).
"Il ne faut pas renier cette compétition, même si elle est nouvelle, il y a de très bonnes équipes aussi. On est sorti de notre groupe avec quelques regrets. Mais voilà, content d’être toujours en Europe et d’avoir quelque chose à jouer", confie l’international Espoir. Il y a quand même des adversaires potentiels "exotiques" : Bodot Glimt, Garabag, Randers au Danemark. "On n’a pas tout regardé mais on sait que ça peut être des matchs un peu loin, jusqu’à l’Azerbaïdjan, c’est comme ça, ça fait partie du foot".
Avec 1.350 minutes jouées en Ligue 1 cette saison, Saliba est l’Olympien le plus utilisé par Jorge Sampaoli. Arrivé à l’OM cet été, il nous raconte son adaptation express. "L’adaptation s’est faite rapidement, les coéquipiers, le club et le staff m’ont très bien accueilli, c’est tout de suite plus facile".
Concernant Jorge Sampaoli, "c’est seulement en conférence de presse qu’il est calme. Il nous crie dessus à l’entraînement pour nous booster ou quand on est endormi. Avant le match, même dans le vestiaire, il commence à marcher, à faire des aller-retour. Sur le banc, tu l’entends tout le match. Mes potes qui sont placés derrière le banc me disent 'ouais, il est fou ton coach'. C’est comme ça, c’est un vrai passionné".
William Saliba évoque ensuite l’ambiance du stade Vélodrome. "C’est mieux avec la tunique. C’est comme si tu étais dopé en fait, parce que les supporters te poussent à être meilleur. C’est une ambiance formidable, même à l’échauffement quand tu rentres, ça te fait un truc très fort. Il n’y a qu’ici que l’on voit ça. Dès l’échauffement tu es dans ton match. Avec la Covid-19, on a l’impression que les spectateurs reviennent au stade comme si c’était la première fois, c’est extraordinaire.
Prêté par Arsenal cet été sans option d’achat, le défenseur "préfère ne pas parler d'avenir. Aujourd’hui, je suis très bien ici, je ne regrette pas mon choix. Je suis très heureux, depuis le 1er jour. J’ai un an ici en prêt, je vais tout donner pour satisfaire ceux qui m’ont fait confiance. Et puis à la fin de saison, on verra ce que l’avenir nous réservera.
Il revient ensuite sur son action emblématique de ce début de saison, un tacle sur Kylian MBappé à la 84e minute du classico contre le PSG (0-0 le 24/10). "Je vois Messi seul, mais loin. Je sais qu’il va contrôler et donner en profondeur à Mbappé. En plus, on était juste nous deux, fallait pas se louper. Je me suis bien concentré et j’ai eu de la chance de lui prendre le ballon. On vient de Bondy tous les deux, on était dans la même école, le même club, son père était mon coach, on se connaît bien".
Cette saison est aussi malheureusement marquée par une agressivité accrue contre les joueurs de football de la part de supporters violents. Ça avait démarré cet été à Montpellier avec une bouteille envoyé au visage de Valentin Rongier et puis ces actes se sont reproduits dans d’autres stades, avec d’autres joueurs…
"Ça donne une mauvaise image du championnat et c’est dommage. J’espère qu’avec tout ce qu’il s’est passé, notamment dernièrement à Lyon, les supporters et le public adverse ont compris que ça ne servait à rien et que ça pouvait aller loin", explique William Saliba. "Faut pas attendre qu’il y a un 'vrai' blessé sérieux pour changer les choses. Il faut stopper dès maintenant et arrêter de faire n’importe quoi. Je me dis qu’ils vont comprendre, ils ne sont pas bêtes. Les gens viennent au spectacle, c’est dommage que ça se termine à la deuxième minute.
Capitaine des Espoirs, il réalise de bonnes qualifications pour l’Euro. L’équipe de France est-elle un objectif à court terme pour lui ? "Il n’y a qu’une marche, mais elle est grosse. Il faut rester concentrer, être performant en club d’abord. On est un pays qui a la chance d’avoir des joueurs de haut niveau partout, à mon poste il y a beaucoup de concurrence mais justement ça donne envie d’y aller. Mattéo Guendouzi m’a dit que l’équipe de France A c’est magique, un autre monde. Il est passé comme nous par les espoirs, ça fait plaisir pour lui qu’il ait connu sa première sélection", répond-il.
En dehors du football, à seulement 20 ans, Saliba confie aimer "la musique, le rap. À l’aller comme au retour de l’entraînement, du Ninho, du Booba… Jul que j’écoute depuis que j’ai 15/16 ans. Toute la nouvelle scène. J’aime les séries, les films de gangs, avec un peu de pression, mais qui se terminent bien ! Marseille, j’ai kiffé dès le premier jour. Très belle ville, j’aime bien quand il y a du monde, que ça vie. Ça ressemble un peu au 93, les gens sont proches, il n'y a pas de clans, ça me plaît".
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