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Les Champs-Élysées noirs de monde le 10 juillet 2018
Crédit : LUCAS BARIOULET / AFP
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"On est en finale, on est en finale, on est, on est, on est en finale". Dans le métro parisien, sur des Champs-Élysées noirs de monde comme en 1998, dans toutes les grandes places des villes de France, des millions de personnes ont laissé éclater leur joie après la victoire de la France sur la Belgique (1-0), mardi 10 juillet.
Pour la troisième fois de son histoire après le sacre d'il y a 20 ans et la défaite face à l'Italie en 2006, l'équipe de France de football va donc disputer une finale de Coupe du Monde. Ce sera dimanche 15 juillet (17h) face à la Croatie ou à l'Angleterre. Mais déjà, Françaises et Français, quasiment unanimement, célèbrent l'événement, se maquillent en bleu-blanc-rouge, arborent fièrement maillots et drapeaux.
Comment expliquer cette euphorie collective ? "La Coupe du Monde, c’est très particulier parce que c’est une dramaturgie, un mois de compétition avec des étapes et des épreuves, explique Patrick Mignon, sociologue du sport. Ça veut dire qu’il y a une montée en tension et une montée des émotions. C’est la première chose, mais pour ça il faut que le football soit établi depuis longtemps dans les sociétés et qu’il soit présent à peu près partout, et le sport le plus populaire. Et c’est ça qui donne aux Coupes du Monde ce parfum très particulier".
Une Coupe du Monde de rugby ne produit pas ça
Patrick Mignon
Le football est-il le seul sport capable de générer de telles scènes ? "Dans le continent européen, je dirais oui, poursuit le chercheur à l'Insep. Une Coupe du Monde de rugby ne produit pas ça. Peut-être que si vous êtes Anglo-Saxon, le cricket pourra produire des finales extraordinaire au Pakistan ou en Inde. Mais je crois que pour l’instant le football est largement en tête, ne serait-ce que parce que ce sont des centaines de millions de personnes qui sont intéressées et qui jouent d’ailleurs".
Autre motif de laisser-aller selon Patrick Mignon : "j’ai coutume de dire que la Coupe du Monde c’est des pré-vacances (…) On rentre dans une phase dans laquelle on va peut-être pouvoir se mettre dans une bulle et qui va permettre de faire la fête". Finalement, "il y a différents niveaux de liens sociaux qui sont réactivés par la Coupe du Monde. Ça va de la petite cellule familiale jusqu'au lien national parce qu’on peut se sentir content, en l’occurrence cette année, d’être Français".
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