"Baiser forcé" au Mondial féminin : Luis Rubiales va démissionner de la présidence de la Fédération espagnole de foot

Le président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales, suspendu par la FIFA (90 jours) pour avoir donné un baiser forcé à l'internationale espagnole Jennifer Hermoso, a annoncé ce dimanche 10 septembre qu'il allait démissionner de son poste.

"À propos de ma démission, oui, je vais le faire, parce que je ne peux pas continuer mon travail", a-t-il notamment déclaré dans un entretien accordé au journaliste de télévision anglais Piers Morgan.

L'homme, âgé de 48 ans, a déclenché une vague d'indignation mondiale en embrassant sur la bouche et par surprise l'internationale espagnole après la victoire de l'équipe d'Espagne lors de la finale de la Coupe du monde, le 20 août dernier à Sydney. Affirmant qu'il s'agissait d'un "petit bisou consenti", il avait jusqu'alors refusé de démissionner et contre-attaqué en fustigeant le 25 août dernier un supposé "faux féminisme", arguant qu'il avait obtenu l'autorisation de la joueuse avant de l'embrasser. 

Une version démentie par Jenni Hermoso, qui a déclaré s'être "sentie vulnérable et victime [...] d'un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans aucun consentement de (sa) part." 

Risque d'être poursuivi pour "agression sexuelle"

Luis Rubiales risque d'être poursuivi pour "agression sexuelle" par la justice espagnole, le parquet ayant réclamé le 8 septembre son inculpation. "Depuis une récente réforme du Code pénal espagnol, un baiser non consenti peut être considéré comme une agression sexuelle, catégorie pénale regroupant tout type de violence sexuelle.

Cette affaire a plongé le foot espagnol dans le chaos et éclipsé le sacre mondial de l'équipe nationale féminine. Critiqué par ses joueuses, le sélectionneur Jorge Vilda, un proche de Rubiales, a été limogé mardi 5 septembre et remplacé par son ancienne adjointe, Montse Tomé.