Baiser forcé au Mondial féminin : enquête préliminaire ouverte par le Parquet espagnol

Ce lundi 28 août, le parquet espagnol a annoncé qu'il allait ouvrir une enquête préliminaire pour "agression sexuelle" présumée dans l'affaire du baisé forcé du patron du football espagnol Luis Rubiales sur Jenni Hermoso lors du sacre de l'Espagne au mondial.

Le parquet va enquêter sur "des faits qui pourraient être constitutifs d'un délit d'agression sexuelle", a indiqué le ministère public dans un communiqué transmis à l'AFP, invitant Jennifer Hermoso à se mettre en contact avec le parquet de l'Audience nationale "dans un délai de 15 jours" afin d'être "informée de ses droits en tant que victime" et de "déposer plainte" le cas échéant.

Ce même jour, la mère de Luis Rubiales, Angeles Bejar, a entamé une grève de la faim depuis l'église de Motril, dans le sud de l'Espagne pour dénoncer "le harcèlement" subi par son fils. Elle a l'intention de rester jusqu'à ce que Jenni Hermoso "dise la vérité" sur ce qu'il s'est passé, a expliqué à la presse Vanessa Ruiz Bejar, la cousine de Luis Rubiales sur le seuil de l'édifice.

"Ce harcèlement n'est pas juste. Sa mère qui est très croyante, a trouvé refuge auprès de Dieu. Elle a commencé une grève de la faim et ne veut pas quitter l'église", a-t-elle indiqué, arguant que selon elle, la joueuse a "changé trois fois ses déclarations". 

Suspendu provisoirement par la Fifa

Luis Rubiales a déjà été suspendu provisoirement par la Fifa le 26 août. L'instante dirigeante du football a ajouté que la suspension durerait au moins 90 jours, dans l'attente des procédures ouvertes contre l'Espagnol. 

Après son baiser forcé sur Jenni Hermoso, Luis Rubiales devait présenter sa démission, vendredi 25 août. Il a cependant décidé de ne pas démissionner de son poste. En réaction, les 23 joueuses de la Roja, championnes du monde 2023, ont assuré qu'elles ne voulaient plus jouer pour l'Espagne sous la direction actuelle.

De son côté, la Fédération espagnole de football (RFEF) a apporté son soutien à Luis Rubiales. Dans un communiqué publié samedi 26 août, elle assure que son président "ne ment pas". La RFEF remet en doute la version de Jenni Hermoso, qui a répété à plusieurs reprises que le baiser n'était pas consenti.