Coupe du Monde : le président de la fédération espagnole s'excuse après avoir embrassé Jenni Hermoso

Après le sacre de l'Équipe féminine de football espagnole dimanche 20 août sur une victoire 1-0 face à l'Angleterre, un geste du président de la fédération de football de la Roja, Luis Rubiales, a fait polémique. Ce dernier a embrassé l'attaquante Jenni Hermoso sur la bouche lors de la remise des médailles, ce qui a généré de vives réactions dans le pays.

Cette dernière avait déclaré dans un direct sur Instagram dans les vestiaires après le match que le geste ne lui avait "pas plu", tout en souriant à la caméra. Cette déclaration fait penser à certains qu'il s'agit d'une agression sexuelle, ce que la joueuse a réfuté en expliquant que c'était un "geste mutuel totalement spontané" dans l'euphorie de la victoire. Elle a mis en avant une "excellente relation" avec son président, qui serait un ami, selon les dires d'une source proche de l'AFP.

Le président a présenté ses excuses dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux : "On était dans un moment historique, l'un des plus beaux jours de l'histoire du football espagnol." Il dit regretter "un fait entre la joueuse et lui". Celui-ci ajoute : "Je tiens à m’excuser pour tout ce que ça a engendré. On a une magnifique relation tous les deux, comme avec les autres joueuses. Je me suis trompé, je dois l'admettre." Un sentiment différencié entre le stade et l'extérieur expliquerait la polémique selon lui : "Ici, on l'a vécu comme quelque chose de naturel, mais dehors, une agitation s'est formée. Cela l'a emporté sur la célébration et le mérite qui revient à l'équipe."

Ces excuses surviennent alors que le ministre des Sports espagnol, Miquel Iceta, a jugé "inacceptable" ce comportement et lui a demandé de faire son mea culpa. Certains demandent même sa démission, tandis que la mère de la joueuse, Marisol Fuentes, citée par Europa Pass, a estimé auprès du média ibérique TVE que l'essentiel est "qu'elles sont championnes du monde, le reste n'est pas important".

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Les récentes suspicions d'orgies qui auraient été organisées avec l'argent de la fédération par Luis Rubiales, en poste depuis 2018, ont néanmoins installé un climat pesant au sein de la fédération. Par ailleurs, les joueuses déplorent depuis plusieurs mois les méthodes "dictatoriales" de leur sélectionneur, Jorge Vilda.

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