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2 min de lecture
Isabelle Joschke
Crédit : Thierry Martinez
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Née à Munich d’un père allemand et d’une mère française, Isabelle Joschke a découvert la voile à l’âge de 5 ans sur un lac autrichien. Mais après avoir grandi entre Genève et la région parisienne, rien ne la prédestinait à devenir navigatrice professionnelle. Pourtant, à 20 ans, c’est le déclic à l’occasion d’un stage de voile aux Glénans.
Dès lors, et malgré une Maîtrise en Lettres Classiques obtenue à la Sorbonne, c’est la voile qui occupe la majeure partie de son temps. La voilà engagée sur ses premières courses, puis vient la Mini-Transat en 2005. Du haut de son 1,60 m, la jeune femme impressionne. Après quatre saisons de compétition en Mini 6.50, huit sur le circuit Figaro Bénéteau et une en Class40, elle s’engage en Imoca en 2017 pour un projet la menant au départ de cette 9e édition du Vendée Globe.
"Il y a bien sûr pas mal de choses qui me font peur dans l’idée de ce tour du monde en solitaire et sans assistance, concède la navigatrice de 43 ans. Peur de ne pas arriver au bout, car statistiquement j’ai une chance sur deux de terminer la boucle. Peur d’une avarie grave. Peur de me blesser. Mais ce sont les risques du métier, et je les accepte".
La Bretonne d’adoption cherche surtout à se dépasser dans cette épreuve. "Trouver des ressources inattendues, dépasser ses limites, cela passe à mon sens par une étape importante et peu souvent mise en valeur, celle de les reconnaître et de les accepter". Isabelle Joschke est donc l’une des six candidates de l’édition 2020-2021. Une vraie satisfaction pour celle qui n’a eu de cesse de promouvoir une véritable mixité dans le monde de la course au large et du sport en général.
"Lorsque j’ai démarré dans la course au large, nous étions entre 5 et 10% de femmes à concourir. En 2009, par exemple, j’étais la seule participante féminine à la Solitaire du Figaro. En y regardant de plus près, je me suis rendue compte qu’il fallait que notre société prenne conscience de ces données si l’on souhaitait voir un jour autant de femmes que d’hommes à naviguer au large".
Il n’y a pas de métier qui ne soit accessible aux femmes
C’est ainsi qu’en 2012 Isabelle Joschke crée l’association Horizon Mixité, un engagement qui a rencontré un écho particulier auprès des professionnels de santé, clients sociétaires de la Macsf, qui offre à la navigatrice la possibilité de naviguer sur l’ancien monocoque de Marc Guillemot, avec lequel Yann Elies a terminé 5e du dernier Vendée Globe.
"Avec Horizon Mixité, nous souhaitons donner des exemples pour pousser les jeunes filles à se lancer dans leur passion et rappeler qu’il n’y a pas de métier qui ne soit accessible aux femmes, le physique étant une barrière bien moins importante que dans nos croyances", conclut-elle.
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