"Enhanced Games" : que sont ces jeux où le dopage est autorisé ?

Une compétition un peu particulière et préoccupante. La première édition des "Enhanced Games", en français "Jeux améliorés", doit se tenir en mai 2026. Elle autorisera les athlètes à se doper, du jamais-vu jusqu'à présent. Cela inquiète beaucoup l'agence française de lutte contre le dopage (AFLD) qui tire la sonnette d'alarme.

Si pendant longtemps la plus grande crainte était le dopage d'État, avec les "Jeux améliorés", qui promettent beaucoup d'argent aux vainqueurs, le secrétaire général de l'AFLD Jérémy Roubin redoute l'entrée dans une nouvelle dimension. "Il ne faut pas le prendre comme un fait isolé, c'est éventuellement un projet, un contre-modèle sportif qui devrait inquiéter non seulement la communauté de dopage mais aussi la communauté sportive puisque évidemment il faut lutter contre ce type de compétition qui est une vitrine formidable pour ceux qui veulent vendre demain, dans un objectif mercantile, des protocoles de dopage", explique-t-il au micro de RTL.

Les jeunes sportifs, les premières victimes

Selon lui, la visibilité médiatique dont vont bénéficier ces "Jeux améliorés" peut malheureusement séduire de jeunes pratiquants. "Aujourd'hui, à travers les réseaux sociaux, on a aussi un autre public qui peut être tout à fait non éduqué à l'antidopage, ne pas voir le problème de prendre des produits dopants, ne pas voir les risques sanitaires", indique-t-il.

Jérémy Roubin le rappelle, les organisateurs sont avant tout des entrepreneurs. Ils vont donc vouloir un retour sur investissement, peu importe la finalité. "Une devise particulière qui est celle d'avoir des records, des recours à tout prix et peut-être des morts aussi à cause du dopage", alerte-t-il. Mais une telle compétition ne pourrait pas avoir lieu en France car elle tomberait sous le coup de la justice pénale et administrative.