Célèbre pour ses plaquages rugueux, l'ancien international français à la longue barbe, Sébastien Chabal, a récemment témoigné dans l'émission Legend sur YouTube.
Il a révélé souffrir d’amnésie sévère et ne se souvenir d’aucun des matchs de sa carrière, après avoir pris des "pètes au casque" à répétition. S’il n’a pas employé le mot "commotion" cérébrale, cette blessure, discrète et insidieuse, représente un vrai danger pour les rugbymen, notamment par sa nature répétitive.
Les commotions cérébrales, qui correspondent à un dysfonctionnement temporaire du cerveau provoqué par un choc crânien, suscitent de plus en plus d'inquiétudes. Elles comptent pour 5% à 9% de l’ensemble des blessures liées à la pratique sportive. "Ce n'est pas un cas isolé", indique Olivier Capel, président du comité médical de la Fédération de rugby au micro de RTL.
Laurent, ancien rugbyman professionnel et auditeur RTL raconte : "À l'époque, après quelques traumatismes crâniens avec pertes de connaissance, mon seul médicament, c'était une éponge mouillée". 'Il y a des séquelles", ajoute-t-il. "À l'époque nous n'étions pas suivis comme ils le sont aujourd'hui. Maintenant, c'est beaucoup plus régulé", affirme Laurent.
Depuis une dizaine d'années, des protocoles ont déjà été mis en place dans le rugby pour faire face à ce fléau. "Les choses ont évolué… Le protocole commotion cérébrale dans le milieu du rugby professionnel est quelque chose de très élaboré", rassure Olivier Capel, détaillant que "depuis 2018, l’arbitre est formé à reconnaître les symptômes. Je vous rappelle que la commotion cérébrale, ce n'est pas uniquement la perte de connaissance. C'est quelqu'un qui va tituber, qui se plaint de la tête après avoir eu un choc crânien, on le sort sur ce qu'on appelle un carton bleu. Il ne re-rentrera pas et il verra un médecin à l’issue pour réévaluer le problème", explique le président du comité médical de la Fédération de rugby.
Il parle également de "protège-dents connectés". "Si le joueur a eu une alerte avec un impact élevé, on le fait sortir pour l'évaluer et il ne rentre que si l'examen neurologique fait au bord du terrain est rassurant", affirme-t-il.
À la question de savoir s’il faut renforcer le suivi des joueurs, y compris après leur retraite, Olivier Capel explique que "c'est dans les tuyaux au sein de la Fédération française de rugby, en partenariat avec la Ligue nationale de rugby". Et d’ajouter : "On est en train de mettre en place un parcours de soins pour ces joueurs… Un process avec des imageries, des bilans sanguins et bien sûr une prise en charge avec des possibilités thérapeutiques".
"C'est vraiment quelque chose qui va aboutir dans les mois qui viennent", conclut Olivier Capel.
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