JO Paris 2024 : tout savoir sur les tenues olympiques et paralympiques de l'équipe de France

Un coq au regard déterminé et des couleurs bleu, blanc, rouge fusionnées : Le Coq Sportif a révélé l’entièreté de sa gamme de produits pour les Jeux olympiques 2024 à Paris. La marque, née en 1882, avait remporté l’appel d’offres lancé par le comité de Paris 2024 en mars 2020. Le Coq Sportif avait déjà apprêté les athlètes lors des derniers Jeux à Paris en 1924. Un million de pièces seront commercialisées à partir du mercredi 17 janvier.

Pour cette olympiade parisienne, la marque française a choisi de vêtir des mêmes tenues les athlètes olympiques et paralympiques. L’objectif est de représenter une équipe de France au visage uni. Pour le design du coq, véritable symbole du sport français, l’équipementier sportif et le comité Paris 2024 ont fait le choix de reprendre le coq de combat apparu sur les tenues lors des derniers JO d’Hiver à Pékin.

Alors que tous les coqs brodés sur les tenues olympiques avaient jusque-là le regard tourné vers l’avenir, ils ont choisi de le faire regarder droit dans les yeux. L’ambition est de montrer que la délégation française comme son emblème regarde le monde et la victoire en face.

Un designer parisien aux commandes

Afin de confectionner la collection, la marque a fait appel à Stéphane Ashpool, connu dans le monde de la mode pour sa marque Pigalle. Né à Paris d’une mère danseuse, il a grandi avec un ballon de basket dans les mains. Hormis les tenues pour la cérémonie d'ouverture qui seront confectionnées par Berluti, le designer français s'est vu confier la tâche de réaliser trois types de vêtements : tenues de village, d’entraînement et de compétition. 

Pour ce faire, il a rencontré des athlètes pour connaître leurs envies. Le directeur artistique a ensuite traduit les idées des sportifs en respectant le cahier des charges de Paris 2024. Ainsi, la demande de représentation, de mixité des sports, des corps et des cultures se reflète dans la fusion des couleurs du drapeau français.

Une valise personnalisée pour chaque athlète

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Ce mélange des couleurs est à retrouver sur toutes les tenues de manière plus ou moins intense en fonction des moments (représentation, entraînement et compétition). Le chemin sinueux vers la victoire est aussi représenté par des courbes sur les côtés des vêtements. Enfin, fini le blanc, place à l’écru pour plus d’élégance et dans le cadre d’une démarche environnementale puisque la couleur ne nécessite aucun colorant.

À partir du mois de mai, 840 athlètes français recevront une valise personnalisée d’équipements contenant les trois types de tenues. Au total, cela représente une production de 85.000 pièces pour la présentation et 35.000 pour l’entraînement. En ce qui concerne les tenues de compétition, Stéphane Ashpool et les équipes du Coq Sportif ont dû se retrousser les manches pour confectionner les équipements de 30 fédérations différentes pour 63 disciplines olympiques et paralympiques.

Une partie de la production fabriquée en France

Dans l'usine de Romilly-sur-Seine (Aube), une centaine de salariés travaille d'arrache-pied pour tenir les délais. "On travaillera jour et nuit s'il le faut", explique avec fierté Ewa Sanson, la directrice textile du Coq Sportif. C'est dans cette usine, en cours d'agrandissement, que tous les modèles ont été imaginés. Les designs, la confection des patrons, celle des prototypes par des couturières hautement qualifiées : tout se fait sur place. 

"Il faut être capable de travailler des matières très différentes, cuir, coton, chaine et trame", raconte Christelle, membre de l'équipe prototype qui finalise un short pour la fédération d'escalade. Parfois, les propositions sont validées du premier coup, parfois les fédérations demandent des retouches. Les tenues d’entrainement, de podium, de détente, celles des arbitres, des coachs, des officiels... Plus d’un millier de modèles différents ont été conçus dans l'usine. C’est parfois presque de la haute couture, comme pour le Judo. "On a finalement fait une cinquantaine de kimonos différents, c'est presque du sur-mesure", décrypte Sylvie, une modéliste. 

Si tous les prototypes sont fabriqués en France, côté production, seules les tenues "podium", les vestes d'équitation et les tenues de gymnastiques le seront effectivement. Tout le reste sera fabriqué au Maroc et en Espagne pour tenir le budget. La marque au coq sortira tout de même renforcée par cette expérience. D'un équipementier étiqueté football, rugby et cyclisme, le fabricant français devient spécialiste d'une cinquantaine de sports. De quoi concurrencer les géants du milieu comme Nike et Adidas ? Le prochain objectif est déjà fixé pour élargir encore la palette : les Jeux d’hiver en 2030.