La révélation a fait grand bruit dimanche 31 janvier : après des années de soupçons, un premier cas de tricherie mécanique a été détecté dans le cyclisme. Un moteur a en effet été découvert dans le vélo d'une jeune belge lors des Mondiaux de cyclo-cross, créant émoi et colère chez les professionnels et les amateurs. Depuis, les interrogations se multiplient : ce type de tricherie est-il répandu dans le peloton, y compris dans le cyclisme sur route ? Et surtout, quels sont les moyens pour empêcher son développement ?
En la matière, l'Union cycliste internationale semble avoir réellement progressé ces dernières années, avec un détecteur de champs magnétiques enfin efficace. Restée assez secrète, cette technique permettrait de contrer les dernières avancées technologiques. Néanmoins, le moyen le plus sûr pour contrer les potentiels tricheurs est le scanner, avec une radiographie complète du vélo. Plus besoin alors de se limiter au pédalier ou aux roues arrières. Le problème, c'est qu'il coûte cher : en 2010, sur le Tour de France, lorsqu'un scanner a été utilisé, la note a grimpé jusqu'à 60.000 euros pour la compétition, et seulement pour quelques contrôles aléatoires.
Autre question : jusqu'où étendre ces vérifications ? Il y a chaque année des centaines de courses, de tout niveau, tout au long de la saison. En outre, il va falloir former du personnel pour mettre en pratique tous les contrôles. Reste aussi à mettre en place un protocole très strict. Il y a six ans, sur la Grande Boucle, les examens étaient réalisés 30 minutes après l'arrivée. Les vélos pouvaient donc très bien avoir été échangés, modifiés, par les mécaniciens de l'équipe.
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