Moteur découvert aux Mondiaux de cyclo-cross : "Ce n'était pas mon vélo, mais celui d'un ami", se défend Femke Van den Driessche

Le fantasme de moteurs cachés dans les vélos est devenu réalité lors des championnats du monde de cyclo-cross 2016, en Belgique : un premier cas de tricherie mécanique a été découvert après plusieurs années de soupçons jamais étayés. Le vélo incriminé est celui de la grande favorite de l'épreuve féminine espoirs, la Belge Femke Van Ven Driessche, qui a abandonné peu après la mi-course après plusieurs ennuis... mécaniques. 

En larmes, la cycliste de 19 ans a nié toute volonté de triche lors d'une interview à la chaîne Sporza. "Ce n'était pas mon vélo mais celui d'un ami, identique au mien, mais qui s'est retrouvé dans mes mains suite à une méprise d'un mécanicien", a-t-elle expliqué. "C'est exactement le même que mon vélo actuel", a précisé Van den Driessche. "Cet ami est allé reconnaître le parcours avant de déposer son vélo au camion. Un mécanicien, pensant qu'il s'agissait de mon vélo, l'a nettoyé et me l'a préparé pour la course.

Je me sens très mal. Je suis consciente d'avoir un gros problème

Femke Van Ven Driessche

La jeune femme s'est ensuite dite "choquée". "Je me sens très mal. Je suis consciente d'avoir un gros problème (...) Je n'ai pas peur de l'enquête. Je n'ai rien fait de mal", a-t-elle encore assuré, consciente que sa "carrière est peut-être terminée" même si elle espère "une deuxième chance". Selon le règlement, le coureur pris en faute s'expose à une disqualification, une suspension de six mois minimum et une amende pouvant s'élever à 200.000 francs suisses (192.000 euros).