Le retour à la compétition de Maria Sharapova, mercredi 26 avril au tournoi WTA de Stuttgart (terre battue), après une suspension de 15 mois pour dopage au meldonium, et surtout les aménagements accordés à la Russe pour faciliter sa reprise ne font pas l'unanimité dans le monde du tennis. D'ordinaire, les invitations sont normalement réservées aux joueurs et joueuses du pays où se déroule le tournoi ou à des stars qui reviennent de blessure, mais certainement pas d'une suspension pour dopage (à un médicament destiné à traiter des problèmes relatifs au diabète).
"Qu'elle soit dopée ou pas, ça c'est pas notre problème, estime la Française Pauline Parmentier, 64e joueuse mondiale. Mais en tout cas elle est aidée. Ça, alors moi ça me fait un peu tiquer parce que je sais que si nous, par exemple, ça nous arrivait, les wild-card (invitation, ndlr) on pourrait les oublier". Et Alizé Cornet, 41e mondiale, d'ajouter : "Une joueuse qui a été contrôlée positive devrait repartir du début et regagner sa place parmi les meilleures, et ne pas avoir le tapis rouge déroulé comme ça sur les plus grands tournois du monde. Après, je sais que c'est du business. Voilà, malheureusement le tennis reste du business. Mais moralement ce n'est pas bien".
Reste à savoir quelle sera la position de la Fédération française de tennis pour Roland Garros (28 mai-11 juin). Nouvelle invitation ou pas ? Kristina Mladenovic, elle, considère que "ce tournoi-là est un Grand Chelem et brillera tout aussi bien sans Maria Sharapova". Il n'est pas exclu que la FFT coupe la poire en deux et donne à la Russe, qui n'a plus de classement, une invitation pour les qualifications du tournoi. Réponse le 16 mai. Sharapova, 30 ans, a été numéro 1 mondiale durant 21 semaines dans sa carrière, la dernière fois en juin 2012. Elle compte cinq titres du Grand Chelem à son palmarès dont deux Roland-Garros (2007 et 2015).