Lui-même avoue que "c'est fou" et ne sait pas "comment expliquer le truc". Pour Rafael Nadal, autrefois son bourreau préféré, aujourd'hui sa victime favorite, "c'est sans doute le come back le plus impressionnant de l'histoire du tennis". Après une éclipse de six mois en 2016, Roger Federer, 36 ans en août prochain, a poursuivi dimanche 2 avril à Miami son incroyable début de saison, le meilleur de sa carrière depuis 2006. Éternel, légendaire, génial... Avec lui, les superlatifs finissent par manquer.
Vainqueur de l'Open d'Australie en janvier, ce 18e titre du Grand Chelem que plus personne ne le croyait capable de conquérir ou presque, le Suisse avait enchaîné avec Indian Wells, le premier Masters 1.000 de la saison. En Floride, il a encore impressionné par son niveau de jeu, en revers notamment, su écarter deux balles de match contre le Tchèque Tomas Berdych puis se défaire des griffes du jeune Australien Nick Kyrgios, de 14 ans son cadet, au terme de trois jeux décisifs.
À ce rythme, le numéro 1 mondial qu'il a été durant 302 semaines, un autre de ses records, pourrait légitimement songer à retrouver le trône, d'autant qu'Andy Murray et Novak Djokovic sont à l'arrêt pour cause de blessures au coude. Mais là n'est pas sa priorité. "Je n'ai plus 24 ans, il faut que je choisisse les périodes où je peux atteindre mon pic de forme", a-t-il annoncé dans la foulée de sa victoire à Miami. "Mon corps a besoin de faire un break, ma tête aussi, ma famille a besoin de moi et moi d'eux".
Rester le plus longtemps loin de la terre battue ne peut pas être une mauvaise chose
Roger Federer
En conséquence, l'actuel 4e au classement ATP, alors qu'il aurait pu se retrouver 35e en cas de défaite précoce en Australie, va s'offrir une pause. Une parenthèse de huit semaines dans cette saison déjà historique. Et réduire son passage sur terre-battue, au mieux, au seul Roland-Garros (28 mai-11 juin). Pas de Masters 1.000 de Monte-Carlo, de Rome ni de Madrid. Il n'avait de toute façon que très peu de point à y défendre.
"Mon genou était vraiment bizarre l'an dernier sur terre battue (forfait à Roland-Garros, a-t-il encore expliqué, donc rester le plus longtemps loin de la terre battue ne peut pas être une mauvaise chose". Il passera deux semaines sur la surface ocre avant de débarquer à Paris, où il doit tout de même secrètement rêver d'un autre coup d'éclat - après tout, pourquoi pas ("Je n'aurais pas de pression, car je n'aurais pas de préparation spécifique", dit-il).
Son prochain objectif est clairement identifié : Wimbledon, son tournoi de prédilection qu'il a remporté à sept reprises, la dernière fois en 2012. "C'est là que ma saison va vraiment commencer, estime-t-il, même si cela peut paraître étrange de dire cela maintenant, mais cela a toujours été clair dans mon esprit". Dans son tableau de marche idéal, il a également coché l'US Open fin août et le Masters de fin de saison en novembre à Londres.
"Toute la deuxième partie de la saison est une priorité en fait, reconnaît 'Rodgeur'. C'est pourquoi c'est le moment idéal de faire une pause (...) Je vais pouvoir bosser en salle de gym tout ce que je n'ai pas pu faire physiquement ces derniers mois". Pour tenter de continuer à défier les lois de la nature, d'écrire de nouveaux scénarios impensables. Entrer plus encore dans l'histoire de son sport. Du sport.
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