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La flamme olympique
Crédit : Aris MESSINIS / AFP
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Olympie se situe dans la magnifique région du Péloponnèse, à 300 km à l'ouest d'Athènes. C'est dans son sanctuaire que se déroulaient les Jeux Olympiques de l'Antiquité. Une flamme brûlait en permanence sur l'autel de la déesse Hestia, la gardienne du feu. Aujourd'hui, il ne reste aucune trace de ces autels, mais la cérémonie d'allumage de la flamme olympique devant le temple d'Héra est un rappel de ces traditions antiques.
Contrairement à ce que l'on pense, l'allumage de la flamme olympique ne remonte pas à l'Antiquité. C'est en fait une invention moderne des Allemands pour les jeux de Berlin en 1936. Ce serait même Joseph Goebbels qui en aurait eu l'idée avec l'instauration également d'un relais depuis Olympie jusqu'au site des Jeux.
Ce mardi 16 avril au matin, la cérémonie animée par Nikos Aliagas va débuter à 11h30 heure locale, soit 10h30 en France. Le temps fort, ce sera bien évidemment quand la grande prêtresse va entrer dans les ruines du temple d'Héra sous les yeux notamment du président du Comité International Olympique Thomas Bach et du président du Comité d'organisation des Jeux de Paris 2024 Tony Estanguet. La prêtresse va alors implorer l'aide d'Apollon, dieu du soleil, afin que sa torche s'allume de la manière la plus pure possible grâce aux rayons du soleil recueillis dans un miroir parabolique. C'est la seule manière d'allumer la flamme olympique.
Ce qui veut dire que s'il n'y a pas de soleil, il n'y aura pas de flamme olympique. Hier soir, les applications météo annonçaient beaucoup de nuages... Mais pas d'inquiétude, les Grecs ont tout prévu. Par précaution, une flamme a été allumée selon le procédé traditionnel hier lors de la répétition générale pendant laquelle il faisait très chaud. De cette manière, même si le ciel est couvert en fin de matinée, et bien la torche pourra être allumée à partir de cette flamme conservée dans une lampe de sécurité.
Direction ensuite le stade antique où le flambeau olympique dessiné par Mathieu Lehanneur sera remis au premier relayeur grec, Stéfanos Douskos. Le champion olympique 2021 d’aviron à Tokyo se dirigera alors vers la stèle abritant le cœur de Pierre de Coubertin où il passera le relais à Laure Manaudou, tout un symbole. C'est en Grèce que la championne de natation a écrit la plus belle page de sa carrière en remportant ses 3 médailles olympiques, une de chaque métal dont l'or sur 400m nage libre le 15 août 2004.
À partir de ce mardi, la flamme va donc s'offrir un petit périple à travers la Grèce avant d'embarquer à bord du Belém le 27 avril et d'arriver à Marseille le 8 mai... jusqu'à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques le vendredi 26 juillet et son installation dans le jardin des Tuileries, en face de la pyramide du Louvre. La flamme va parcourir la France, elle passera par des monuments et des paysages incontournables : elle se rendra dans les grottes de Lascaux, dans les châteaux de la Loire, sur les plages du débarquement, au Mont Saint-Michel mais aussi dans les territoires ultra-marins en Guadeloupe, à Kourou en Guyane... 10.000 relayeurs porteront la torche sur 200m à chaque fois. La grande interrogation qui subsiste encore, c'est de savoir qui sera le dernier ou la dernière qui aura l'honneur, le privilège, d'allumer la vasque olympique.
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