Si vous avez pris des billets pour les Jeux paralympiques de Paris 2024, les dénominations T52, J1 ou encore B3 ne vous auront pas échappés dans la description des épreuves. Il s'agit des différentes classes de handicaps utilisées pour répartir les athlètes et garantir une compétition équitable entre chacun des sportifs. À la veille du début des épreuves, on vous détaille et explique cette classification paralympique.
Elle repose sur un système à deux composantes : une lettre et un chiffre. La lettre renvoie au sport, nommé en anglais. Pour la para natation, le "S" est utilisé pour "Swimming". En athlétisme, on emploie le "T", pour les épreuves de piste ("Track") et le "F" pour les épreuves de terrain ("Field"). À cette lettre est associée un chiffre. Plus il est grand, plus le handicap est léger.
En para athlétisme, le chiffre est remplacé par un nombre. La dizaine renvoie au type d'handicap tandis que l'unité fait référence au degré d'handicap. De même, les sports collectifs n'obéissent pas à la même logique de classification. Un nombre de points est attribué à chaque joueur en fonction de son handicap. L'équipe une fois formée ne doit pas dépasser un certain nombre de points.
Comme précisé plus haut, les sportifs en para athlétisme se divise en deux catégories : ceux qui sont engagés sur des épreuves de courses et de sauts, autrement dit des épreuves de piste, et ceux qui concourent dans des sports de lancers, des sports de terrain. Les premiers ont une classe commençant par la lettre "T" tandis celle des seconds débute par un "F". Le nombre qui suit la lettre signifie la même chose pour les épreuves de piste et de terrain. Il existe sept sous-catégories :
- 11 à 13 : handicap visuel. Les athlètes non-voyants évoluent en catégorie 11 et les mal-voyants en 12 et 13.
- 20 : handicap mental. Le QI de ces sportifs doit être inférieur à 75.
- 31 à 38 : handicap moteur cérébral
- 40 à 47 : personnes de petite taille, personnes ayant été amputé de membre supérieur ou assimilé et personnes dont la puissance musculaire des membres inférieurs est altérée mais ne nécessite pas l'utilisation de prothèse.
- T51 à 54 : courses en fauteuil roulant
- F51 à 58 : lancers en fauteuil roulant
- 61 à 64 : amputation des membres inférieurs
La classification des sports collectifs repose sur un système de points. En rugby fauteuil, chaque joueur se voit attribuer un nombre de points qui va de 0,5 à 3,5. Les points qui vont de 0,5 à 1,5 sont attribués aux joueurs les moins mobiles. Au total, l'équipe ne doit pas dépasser les huit points.
En basket fauteuil, les point s'échelonnent entre 1 et 4,5, 1 étant le degré de handicap le plus élevé. Le total des point des cinq joueurs présents sur le terrain ne doit pas excéder 14.
Les athlètes sont répartis en quatre catégories :
- BC1 : les joueurs ont besoin d'un assistant pour stabiliser le fauteuil et utilisent leurs mains ou leurs pieds pour lancer la balle.
- BC2 : les athlètes sont capables de lancer sans aide.
- BC3 : sportifs ayant un important handicap au niveau des membres et du tronc, ils utilisent ainsi une rampe et un pointeur et sont épaulés d'un assistant qui règle la direction et la pente de la rampe.
- BC4 : athlètes étant handicapés sur tous les membres et le tronc mais qui n'ont pas de problèmes de coordination. Ils jouent de façon autonome.
En cécifoot, les joueurs de champ appartiennent à la catégorie B1, "B" pour Blind. Ils ont une acuité visuelle nulle, très faible ou ne perçoivent pas la lumière. À l'inverse, le gardien peut être voyant ou appartenir à la catégorie B2 ou B3, c'est-à-dire être mal-voyant.
Le goalball reprend la même classification que celle du cécifoot. Un athlète est classé dans la catégorie B1 s'il est incapable de reconnaître une forme ou s'il ne perçoit pas la lumière. La catégorie B2 renvoie à une acuité visuelle ne dépassant pas 1/30e après correction ou à un champ visuel ne dépassant pas 5°. En B3, l'acuité visuelle ne doit pas dépasser 1/10e et le champ visuel 20°.
Les athlètes se divisent en deux catégories : la catégorie A et la catégorie B. Dans la première, les escrimeurs possèdent un handicap qui affecte nécessairement au moins un membre inférieur. La seconde, elle, regroupe, ceux dont le handicap ne permet pas une mobilité volontaire du tronc.
Les athlètes évoluent sous l'abréviation "PR" pour Para rowing. La catégorie PR1 est réservée aux rameurs ne pouvant pas utiliser leurs jambes et leur tronc. Ils sont seuls et utilisent deux rames.
En PR2, l'équipage est formé de deux rameurs, une femme et un homme, qui ont chacun deux rames. Ils ne peuvent utiliser que le haut de leur corps. La dernière catégorie, la PR3, regroupe des athlètes qui peuvent utiliser leurs bras, leur tronc et leurs jambes. Ils sont quatre par embarcation avec deux déficients visuels maximum. Chacun possède une seule rame.
Cette discipline se compose de six catégories :
- WH1 et WH2 ("WH" pour Wheelchair qui signifie fauteuil roulant) : athlètes pratiquant en fauteuil roulant et ayant un handicap au niveau des jambes et du tronc. En WH2, l'handicap est plus minime.
- SL3 et SL4 ("SL" pour "Standing/Lower" soit "Debout/Inférieur") : athlètes jouant au badminton debout avec un handicap sur l'une des deux jambes ou sur les deux. Ils ont également un mauvais équilibre en marchant ou en courant.
- SU5 ("SU" pour "Standing/Upper" soit "Debout/Supérieur") : athlètes avec un handicap sur les membres supérieurs.
- SH6 ("SH" pour "Standing/Short stature" soit "Debout/Petite taille") : personnes de petite taille.
En para canoë, on trouve deux dénominations : "KL" pour une embarcation kayak et pagaie double et "VL" pour une embarcation pirogue et pagaie simple. Il existe trois catégories :
- KL1 : athlètes qui n'ont pas ou qui ont une fonction très limitée du tronc et qui ne peuvent pas utiliser leurs jambes.
- KL2 et VL2 : athlètes avec une fonction partielle du tronc et des jambes.
- KL3 et VL3 : athlètes avec une fonction du tronc et une fonction partielle des jambes.
La classification en para cyclisme utilise quatre initiales : "C" pour cyclisme, "H" pour handbike (vélo à mains), "T" pour tricycle et "B" pour non-voyant. À chaque lettre correspond une épreuve :
- C1 à C5 : épreuve solo réservée aux personnes amputées ou ayant fonctionnelle des membres supérieurs et/ou inférieurs.
- H1 à H5 : épreuve du handbike dans laquelle concourt des athlètes avec des lésions à la moelle épinière ou amputées d'un ou des deux membres inférieurs.
- T1 et T2 : sportifs avec des troubles moteurs et de l'équilibre. Ils évoluent en tricycle.
- B : les personnes malvoyantes ou non-voyantes sont en tandem avec un guide valide.
En para équitation, les athlètes se divisent en cinq grades :
- Grade 1 : cavaliers avec un handicap important de tous les membres et du tronc.
- Grade 2 : cavaliers avec un handicap affectant le tronc mais qui possède une fonction normale des membres supérieurs ou une fonction minimale des membres inférieurs.
- Grade 3 : cavaliers avec un handicap important du bas du corps ou une déficiences modérée des bras, des jambes et du tronc.
- Grade 4 : cavaliers avec un handicap du haut du corps ou des quatre membres. Ce grade concerne aussi les personnes de petite taille.
- Grade 5 : cavaliers avec un handicap visuel. Le grade 5 regroupe aussi les athlètes avec une force musculaire légèrement altérée.
Aux Jeux paralympiques, le judo n'est pratiqué que par des athlètes ayant un handicap visuel. Il n'existe que deux catégories :
- J1 : judokas non-voyants
- J2 : judokas mal-voyants
De même, en para taekwondo, les athlètes sont répartis en deux catégories :
- K43 : athlètes ayant subi une double amputation des avant-bras.
- K44 : athlètes avec une amputation unilatérale d'un bras ou qui possède une absence de doigts de pied affectant la capacité à se mouvoir dynamiquement.
En haltérophilie, les athlètes ne sont pas divisés en différentes catégories de handicap. Les sportifs qui ne peuvent pas pratiquer l'haltérophilie debout évoluent lors d'une seule et même compétition. Par ailleurs, comme pour les Jeux olympiques, les athlètes en judo, en taekwondo et en haltérophilie sont répartis dans des classes de poids.
En para natation, il existe trois abréviations : "S", pour "swimming", qui regroupe les épreuves du papillon, du dos et du crawl, "SB", pour "swimming breaststroke", qui correspond à la brasse et "SM", pour "swimming multi", qui comprend les épreuves multi-nages.
- S1 à S10, SB1 à SB9, SM1 à SM10 : athlètes ayant des handicaps physiques. Plus le chiffre est grand, moins le degré de handicap est important. Les nageurs ayant des handicaps différents peuvent tout à fait être opposés dans une même course, il suffit que leur capacité de performance soit similaire.
- S11 à S13, SB11 à SB13, SM11 à SM13 : nageurs ayant des handicaps visuels qui vont d'une acuité très restreinte à des athlètes ayant un champ visuel inférieur à 40°.
- S14, SB14, SM14 : athlètes avec un handicap intellectuel qui rend difficile l'apprentissage notamment.
En para tennis de table, les athlètes sont répartis en onze catégories de handicap. Les classes de 1 à 5 regroupent les joueurs en fauteuil roulant, celles de 6 à 11 pour les athlètes pouvant jouer debout. Par ailleurs, la classe 11 réunit les joueurs avec une déficience intellectuelle.
En tennis fauteuil, il n'y a que deux catégories :
- Open : joueurs avec un handicap sur les membres inférieurs.
- Quad : joueurs avec un handicap sur les membres inférieurs et supérieurs.
Aux Jeux paralympiques, les athlètes pratiquant du para tir à l'arc sont répartis en trois catégories :
- Open arc classique : les archers sont debout et positionnés à 70 mètres de la cible qui mesure 122 centimètres de diamètre, de même dimension que celle des épreuves olympiques.
- Open arc à poulies : les archers tirent depuis un siège haut ou un fauteuil roulant. La cible est positionnée à 50 mètres du tireur er mesure 80 centimètres de diamètre avec seulement des zones de six à dix points.
- W1 : les archers, ayant un profil tétraplégique, sont situés à 50 mètres de la cible qui mesure 80 centimètres de diamètre et qui possède dix zones.
Les catégories de para tir sportif sont désignées par les lettres "SH" pour shooting qui signifie tir. Il en existe deux :
- SH1 : les athlètes peuvent tirer debout ou assis et sont autonomes dans le maniement de leur arme.
- SH2 : les athlètes ont besoin d'aide pour supporter le poids de leur carabine mais gardent le contrôle et l'action de guidage lors du tir.
La classification en para triathlon est un peu différente des autres. Elle se construit à partir du duo de lettres "PT" pour para triathlon auquel on y accole le type de handicap : "WC" pour fauteuil roulant, "S" pour debout, "VI" pour handicap visuel.
Aux Jeux paralympiques, il y a neuf catégories :
- PTWC1 et PTWC2 : pour le parcours à vélo, les para athlètes utilisent un vélo à mains et un fauteuil roulant d'athlétisme pour la partie course.
- PTS2 à PTS5 : para athlètes équipés de prothèses.
- PTVI1 à PTVI3 : para athlètes handicapés visuellement.
S'il existe deux catégories au volleyball assis, VS1 et VS2, il n'existe pas deux tournois différents. Les athlètes en VS1 et VS2 jouent dans une même équipe à la seule condition que cette dernière peut maximum avoir un joueur classé VS2 sur le terrain. Ces athlètes ont un handicap plus léger que ceux en VS1.
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