Depuis l'interdiction au 1er janvier de l'usage du meldonium dans le sport, 99 contrôles positifs à ce produit ont été rapportés, a annoncé vendredi l'Agence mondiale antidopage (AMA). Le meldonium, un médicament supposé améliorer la résistance à l'effort, avait été placé sur la liste des produits prohibés dans le sport par l'AMA. Lundi, l'ex-N.1 mondiale du tennis Maria Sharapova avait révélé avoir été testée positive lors d'un contrôle le 26 janvier à Melbourne à l'Open d'Australie.
"Nous pouvons confirmer que depuis le 1er janvier 2016, date à laquelle le meldonium a été interdit, il y a eu 99 cas positifs au meldonium enregistrés", a indiqué Ben Nichols, porte-parole de l'AMA. "Ces cas ont été analysés par différents laboratoires accrédités par l'AMA" et rapportés par des fédérations internationales sportives ou des agences nationales antidopage", a ajouté Ben Nichols. Tous ces athlètes n'ont pas été formellement identifiés car certaines affaires doivent encore être vérifiées mais des sportifs comme Semion Elistratov, champion olympique russe de patinage de vitesse, Pavel Kulizhnikov, champion du monde de cette même discipline, le lutteur géorgien Davit Modzmanashvili, médaillé d'argent aux JO de Londres et Abeba Aregawi, championne du monde suédoise du 1.500 m ont aussi été contrôlés positifs au meldonium depuis le 1er janvier.
Si l'Agence mondiale antidopage (AMA) a décidé d'inscrire le meldonium sur sa liste noire, c'est parce que ce traitement créé en Lituanie et destiné à lutter contre l'arythmie cardiaque permet de stimuler la vascularisation du cœur, l'irrigation des muscles et aide à réduire les dépôts toxiques dans le myocarde. Il provoque donc une amélioration des performances. On a notamment appris par le Guardian que 2,2% des athlètes contrôlés en consommaient en 2015, un pourcentage qui grimpe à 17% si l'on ne retient que les chiffres des sportifs russes, comme Maria Sharapova.