"J’ai mis dix ans à en parler, dix autres années pour aller me recueillir sur sa tombe à São Paulo. Mais cela fait trente ans que j’y pense tous les jours, trente ans que je pleure celui grâce à qui je suis encore en vie aujourd’hui."
Erik Comas n’a rien oublié de cette funeste journée du 1er mai 1994. Au départ du Grand Prix de San Marin au volant de sa Larousse, il avait été victime d’un accrochage avec la Ligier d’Éric Bernard en début de course.
Rentré aux stands pour réparer, il avait été remis en piste, par erreur, alors qu’il y avait drapeau rouge, alors qu’Ayrton Senna avait déjà eu son accident.
"À cette époque il n’y avait pas les moyens de communication aussi précis qu’aujourd’hui alors je suis reparti des stands dans une confusion totale, explique-t-il à RTL. Mais quand je suis arrivé dans le virage de Tamburello où Ayrton venait d’avoir son accident, j’ai vu l’hélicoptère posé sur la piste et l’ambulance déjà sur place."
J'ai senti une radiation énorme en le voyant et j’ai analysé cela comme son âme qui s’envolait
Erik Comas
Il poursuit : "Ayrton était déjà allongé au sol avec trois médecins à ses côtés. Je me suis donc arrêté mais quand j’ai voulu m’approcher les commissaires de piste m’ont repoussé et m’ont demandé d’attendre près de l’ambulance. À ce moment-là, j’ai senti une radiation énorme en le voyant et j’ai analysé cela comme son âme qui s’envolait. J’ai compris que c’était fini".
Erik Comas aux premières loges ce 1er mai 1994 sur le circuit d’Imola avait une admiration sans faille pour Ayrton Senna mais aussi pour l’homme qui lui avait sauvé la vie deux ans plus tôt lors du Grand Prix de Belgique, le 28 août 1992 à Spa.
"Ce jour-là, il était descendu de sa voiture pour venir à mon secours alors que la mienne était en flamme, confie-t-il. C’est grâce à lui si je suis encore en vie. Tous les jours, j’ai le souvenir du courage qu’il a eu ce jour-là de venir couper mon moteur."
À l’occasion du trentième anniversaire de la mort du champion Brésilien, Erik Comas a donc choisi RTL pour s’exprimer et confier ces quelques mots d’hommage : "Avoir été le dernier à te saluer, précisément au virage du Tamburello, ce maudit 1er mai 1994, je ne l’ai jamais vécu comme un privilège, ni même comme une malchance. Ce dernier adieu fût douloureux, très douloureux, une volonté de dieu qui changea ma vie pour toujours. Je n’avais jamais croisé la mort auparavant, mais la tienne me semblait impossible, toi le numéro un, toi mon idole !"
"Ce prochain 1er mai 2024 le monde se rappellera de ton décès, de la tragédie, du choc. Pour moi, ce 1er mai, je penserai à toi comme toujours depuis ce jour, depuis cette heure à laquelle je fus irradié de ton âme qui te quittait. Mais je te pense toujours vivant car d’une certaine manière tu partages mon quotidien depuis août 1992. Une énorme accolade mon cher Ayrton, mon ange sauveur."
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