Terrible drame dans la station canadienne de Nakiska. Le skieur français David Poisson, 35 ans, père d'un petit garçon, s'est tué en percutant un arbre après une chute à grande vitesse, lundi 13 novembre.
Avec ses partenaires du groupe de vitesse de l'équipe de France de ski alpin, il préparait depuis quelques jours la descente et le super-G de Lake Louise (Canada), localité voisine, comptant pour la Coupe du monde et programmées les 25 et 26 novembre.
Le décès brutal du médaillé de bronze en descente aux Mondiaux 2013 à Schladming pose le problème de la sécurité sur les pistes privées, alors que les mesures sont draconiennes sur les étapes de la Coupe du monde. Le natif d'Annecy "aurait chuté lourdement après avoir perdu un ski lors de la séance d'entrainement partagée avec d'autres nations (...) Il aurait percuté un arbre après avoir traversé les filets de sécurité", a indiqué à l'AFP Michel Vion, président de la Fédération français de ski (FFS).
Il y avait au moins deux filets de type B
Michel Vion, président de la FFS
Ces filets, disposés le long de la piste, sont censés ralentir les skieurs en cas de chute. Selon un entraîneur italien, la vitesse des skieurs dépassait les 100 km/h à l'endroit où l'accident a eu lieu. "Il y avait au moins deux filets de type B", a précisé Michel Vion. Les filets de type B mesurent 2,5 m de haut, alors que les filets A, fixés à une potence, s'élèvent jusqu'à quatre mètres.
"Chaque équipe paye une prestation et c'est bien la station qui est en charge de la sécurité", a encore souligné le président de la FFS. La station de Nakiska, avec des pistes homologuées qui avaient accueilli les épreuves de ski alpin et de freestyle lors des JO d'hiver de Calgary en février 1988, est réservée en cette période aux équipes nationales.
Au Canada, toutes les pistes sont tracées dans la forêt
Laurent Chrétien, ancien responsable de l'équipe de France dames de vitesse
"Les équipes gèrent leurs propres entraînements, tracent les parcours, elles font tout par elles-mêmes", a de son côté indiqué à la presse canadienne Matt Mosteller, un représentant officiel des stations des Rocheuses canadiennes qui travaille à Nakiska. Mais ce sont bien les pisteurs de ces stations qui mettent en place les filets de protection. "Quand on arrivait tout était en place", se souvient ainsi Laurent Chrétien, qui a fréquenté les lieux alors qu'il était responsable de l'équipe de France dames de vitesse. Et il rappelle que, "au Canada, toutes les pistes sont tracées dans la forêt".
Existe-t-il alors un protocole de la Fédération internationale (FIS) pour imposer des règles minimales de sécurité aux stations qui louent leurs espaces ? Interrogée par l'AFP, la FIS n'a pas souhaité répondre, arguant de circonstances de l'accident encore imprécises, renvoyant à la station de Nakiska et à la fédération canadienne.
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