La tempête était trop forte. Quinze jours après le débarquement de la navigatrice Clarisse Crémer et la vive polémique qu'elle a suscitée, Banque Populaire a annoncé ce vendredi 17 février son retrait du Vendée Globe 2024, "car les conditions ne sont plus réunies pour pouvoir aborder sereinement" la prestigieuse course au large.
Alors que le monde de la voile attendait le nom de celui qui allait barrer "Banque Populaire, l'ex-"Apivia", deuxième du dernier Vendée Globe avec Charlie Dalie à la barre, le groupe bancaire a choisi l'option radicale de déclarer forfait.
"Banque populaire regrette la situation actuelle et comprend l'émotion qu'elle a suscitée auprès du public", a-t-il reconnu, tout en "réaffirmant son engagement dans la voile", où il est présent depuis plus de trente ans.
Depuis le 2 février 2023, Banque Populaire se trouvait au cœur d'une tempête après que Clarisse Crémer a révélé sur ses réseaux sociaux qu'elle ne serait pas, comme initialement prévu, à la barre de "Banque populaire" pour le prochain Everest des mers, en raison, selon elle, de sa récente maternité.
"Les règles du Vendée Globe pour l'édition 2024 imposent à tous les skippers une concurrence basée sur le nombre de milles parcourus en course. Sur ce critère, j'ai bien sûr pris du retard face aux autres concurrents au départ, cette maternité m'ayant empêchée d'être présente sur les courses qualificatives pendant un an", avait-t-elle expliqué. "Aujourd'hui, Banque populaire décide que cela représente pour eux un risque qu'ils ne souhaitent finalement pas courir", a poursuivi celle qui avait terminé 12e et première femme de la dernière édition du Vendée Globe.
Pour justifier sa décision, Banque populaire avait invoqué les modifications de la réglementation de l'épreuve : les skippers qui n'ont pas de bateau neuf, comme cela aurait du être le cas de Clarisse Crémer, ont l'obligation de participer à un certain nombre de courses qualificatives jusqu'au départ et d'y accumuler les milles pour se départager, si le nombre de candidats dépasse quarante.
Banque populaire avait assuré avoir fait "tout son possible" auprès des organisateurs pour faire évoluer le règlement ou "obtenir la garantie d'une wild-card" (invitation, sans avoir satisfait aux critères de qualifications), sans succès.
Le président du Vendée Globe Alain Leboeuf avait, de son côté, critiqué une décision "précipitée " de Banque populaire.