C'est le dernier épisode d'une longue série : Nicolas Anelka a été mis en accusation mardi par la Fédération anglaise pour une "quenelle"réalisée avec son club de West Bromwich Albion face à West Ham, le 28 décembre dernier.
Il encourt désormais une lourde suspension et à jusqu'à jeudi pour répondre des charges qui pèsent contre lui. Retour sur les précédents épisodes tumultueux de la carrière de l'enfant terrible du football français.
Tout jeune (19 ans), le natif de Trappes, dans les Yvelines, fait les frais de la réduction de la liste d'Aimé Jacquet pour le Mondial 1998. "Je ne comprends pas Jacquet. Il m´a donné des excuses bidon. Je ne suis pas détruit. Maintenant, tout ça, c'est du passé. Lundi, j'ai une leçon de conduite. Je passe mon permis", déclare-t-il dans Le Parisien quelques jours après son éviction de Clairefontaine. Les Bleus sont Champions du Monde sans lui.
Nicolas Anelka n'en est qu'au début de sa carrière, mais il a déjà défrayé la chronique en passant à 17 ans du PSG à Arsenal, qu'il quittera ensuite pour le Real Madrid. C'est là qu'il en vient au clash avec le coach Vicente del Bosque (qui deviendra champion du monde et d'Europe avec l'équipe d'Espagne). Il refuse de s'entraîner et est suspendu 45 jours.
Anelka est de retour au PSG. À la sortie d'un entraînement, il gifle un journaliste qui lui rappelle des règles de politesse après lui avoir dit "bonjour".
"Je passais tranquillement devant lui. Il m'a pris la tête, le ton est monté et j'ai eu le tort de lui mettre une gifle. Voilà, j'assume", dira le joueur quelques jours plus tard dans Le Parisien.
Dans l'hebdomadaire Paris Match, l'attaquant de Manchester City s'emporte contre le sélectionneur Jacques Santini, coupable de ne pas le convoquer. "Je n'ai pas besoin de l'équipe de France. Qu'il s'agenouille devant moi, s'excuse d'abord, et après je réfléchirai".
C'est l'épisode que les Français ont certainement le plus en tête. En pleine Coupe du Monde, le quotidien L’Équipe révèle que Nicolas Anelka a insulté le sélectionneur Raymond Domenech lors de la mi-temps de France-Mexique, 2e match du Mondial 2010.
"Va te faire enculer, sale fils de pute", est-il écrit en Une du journal. Il est immédiatement renvoyé de l'équipe de France.
Dans la foulée, Les Bleus feront la grève de l'entraînement en soutien à Anelka. L'équipe de France salit son image pour des années.
En novembre 2012, Domenech donnera dans son livre sa version de l'insulte ("Enculé, t'as qu'à la faire tout seul ton équipe de merde!"), l'ancien sélectionneur précisant ne pas avoir "tout entendu", notamment "la fin de la phrase (...) dans le brouhaha".
À l'issue du fiasco Sud-Africain, la commission de discipline de la FFF inflige 18 matches de suspension ferme à Anelka. C'est la fin de sa carrière en Bleu.
Fidèle à lui-même, il déclare dans France Soir : "Avec Chelsea, de toute façon, je joue déjà en bleu tous les week-ends ! Cette histoire de commission est une mascarade. Ce sont de vrais clowns, ces gens, je suis mort de rire", déclare-t-il .
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