2 min de lecture
Doris Dray laisse derrière elle son incontournable tube planétaire Que sera, sera, qui lui a permis de réunir les deux grands axes de sa carrière: la chanson et le cinéma. Décédée ce lundi 13 mai, la blonde Américaine s'est faite connaître à 32 ans, en 1956, lorsque le célèbre réalisateur Alfred Hitchcock lui donne le rôle émouvant d'une mère dont l'enfant est enlevé par des espions venant du froid dans "L'Homme qui en savait trop".
Aux côtés de James Stewart et de Daniel Gélin, Doris Day joue un rôle taillé sur mesure pour elle : celui d'une chanteuse célèbre qui interprète "Que sera, sera" à tue-tête dans le film pour signaler à son fils que l'heure de la libération est proche.
Le morceau, signé Jay Livingston et Ray Evans, décroche la même année l'Oscar de la meilleure chanson originale.
Si sa musique obtient le graal, Doris Day ne décrochera pourtant aucun Oscar durant sa carrière, malgré une quarantaine de films et l'adoration du public. Son côté voisine sympa, joyeuse et sans histoires ne séduira finalement jamais la critique cinématographique et elle devra se contenter d'un "Grammy" pour sa carrière de chanteuse, avec 650 titres à son actif.
Pour la critique de cinéma Molly Haskell, Doris Day est "l'actrice la plus sous-estimée, la moins bien reconnue qui soit jamais passée par Hollywood". Sur le plan personnel, la vie n'aura pas été facile pour Doris Mary Anne Kappelhoff, née le 3 avril 1924 à Cincinnati dans une famille d'origine allemande. Ses parents divorcent alors qu'elle n'a que 13 ans et Doris se retrouve avec une mère qui la pousse à monter sur scène.
Après un grave accident de voiture, elle doit abandonner la danse pour se consacrer pleinement au chant. Sa carrière commence au début des années 1940 net Doris Day chante pour le "big band" des Brown, avec qui elle interprète Sentimental journey, futur hymne du retour des soldats à la maison après la victoire de 1945. Mais la jeune femme a déjà divorcé d'un premier mari, violent, mettant fin au premier des quatre mariages dont aucun ne durera.
En 1948, elle tourne son premier film, "Romance à Rio", qui sera suivi d'autres succès comme "La Blonde du Far-West" (Calamity Jane, 1953), "Les Pièges de la Passion" (Love Me or Leave Me, 1955) ou "Ne mangez pas les marguerites" (Please Don't Eat the Daisies, 1960).
Doris Day a essentiellement brillé dans le vaudeville, un genre qui culmine en 1959 avec "Confidences sur l'oreiller", où elle tourne aux côtés de Cary Grant et Rock Hudson. Ce film est d'ailleurs le seul qui lui vaudra une sélection aux Oscars.
Tout au long de sa carrière, Doris Day s'efforce de défendre son image d'Américaine propre sur elle, refusant en 1967 le rôle de Mme Robinson dans "Le Lauréat", qu'elle juge osé. "J'aime être gaie. J'aime m'amuser sur un tournage. J'aime porter de beaux vêtements et être belle. J'aime sourire et que les gens rient. C'est tout ce que je veux", résume-t-elle lors d'une interview.
Depuis qu'elle ne tournait plus, Doris Day était devenue une amie des animaux, qu'elle accueillait dans son hôtel de Carmel, en Californie. En 2004, le président américain George W. Bush lui a remis la "médaille de la Liberté", la plus haute récompense civile américaine, pour avoir "ravi les coeurs des Américains tout en enrichissant notre culture".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte