Hellfest : programmation, prix, dépenses énergétiques... Pourquoi l’édition 2023 est-elle contestée ?
Ben Barbaud, le directeur du festival, a réagi aux différentes polémiques déclenchées par l'organisation de cette édition 2023.
La commune de Clisson, près de Nantes, va prochainement accueillir le Hellfest. Le célèbre festival se tiendra du 15 au 18 juin prochain en Loire-Atlantique. Si cette édition 2023 n'a pas encore débuté, le rendez-vous fait polémique depuis de nombreux mois. La hausse du prix des billets est notamment visée par les fans du festival.
À l'occasion de cette édition 2023, le tarif du pass, donnant accès à l'intégralité du rendez-vous, a augmenté de 40 euros. Le prix est ainsi passé de 289 à 329 euros. Dans un entretien à France 3, Ben Barbaud, co-créateur et directeur du Hellfest, a donné des explications sur cette augmentation.
"On subit de plein fouet la hausse des prix de l’énergie, les prestations de service pour monter les scènes notamment. Et puis les artistes sont très gourmands", raconte-t-il à nos confrères. Cette année, Kiss, Iron Maiden ou encore Def Leppard se produiront sur scène.
Une programmation contestée
Outre cette hausse au niveau des tarifs, une autre polémique sur la présence de groupes controversés éclabousse le Hellfest 2023. Des groupes, dont les membres ont été condamnés pour des actes de violences conjugales, figurent à la programmation.
Ben Barbaud s'est défendu sur ce sujet dans les colonnes du quotidien régional Ouest-France. "Je n'ai pas vu, moi, personnellement, tel ou tel artiste frapper son épouse, donc je m'arrête à ça", explique le directeur du festival.
"Je n'ai qu'une boussole pour ne pas programmer quelqu'un : qu'il soit interdit de se produire par la justice", assure Ben Barbaud au sujet de cette polémique autour de cette programmation très décriée.
L'impact environnemental pointé du doigt
L'impact environnemental du festival fait aussi grincer des dents. D'après France 3, l'Hellfest est ainsi le site avec la plus grosse consommation énergétique à travers l'Hexagone. Selon Ben Barbaud, 300.000 litres de fioul ont été consommés lors de la précédente édition.
"Les enjeux financiers sont difficilement compatibles avec les impératifs de décarbonation", se justifie Ben Barbaud dans les colonnes d'Ouest-France. La forte consommation en eau et l'importante production de déchets sont aussi à l'origine de ces critiques.
"J'ai conscience que le succès du Hellfest en fait une cible de choix pour les critiques", remarque Ben Barbaud. Et le succès devrait encore être au rendez-vous pour cette 16e édition. Selon Le Parisien, près d'un demi-million de personnes avaient fait le déplacement du côté de Clisson pour assister à ce rendez-vous musical.
