Miss France 2020 confinée chez ses parents: "J'ai l'impression d'avoir 16 ans !"
En Guadeloupe, Clémence Botino profite des siens et se prépare à son retour dans l’hexagone. La jeune femme se perfectionne également dans le "maniement" des réseaux sociaux.

Pour vous divertir, toutes générations confondues, l'équipe de l'émission vous propose un nouveau jeu qui vous emmène des rois de France aux rois de la pop, des trésors de nos villages aux trésors de la chanson, du cinéma, de tout ce qui fait le patrimoine... avec des stars que nous prenons chaque jour au téléphone pour débriefer vos réponse !
Quatre nouvelles énigmes au menu ce matin, et quatre chances de gagner des cadeaux ! Pour cela, dès que vous croyez avoir la bonne réponse à l’énigme, envoyez un SMS au 64900 (0,35cts/sms) avec le mot clé "JEU" suivi de votre réponse. Vous passerez peut-être à l’antenne afin de la vérifier avec Stéphane Bern et un invité qualifié.
Retrouvez Stéphane Bern dans A La Bonne Heure ! du lundi au vendredi de 11h30 à 12h30, sur RTL, pour une émission spéciale confinement.
Énigme n°1
"Les petites filles sont toutes
des princesses et elles rêvent toutes du prince charmant. Alors vous pensez que
quand, dans la vraie vie, une vraie princesse( en réalité une duchesse)
rencontre un prince charmant (en réalité un empereur) et si en plus cette
duchesse-princesse a un visage d’ange, une taille de guêpe et des cheveux qui
n’en finissent pas, elle a toutes les chances de devenir le symbole du grand,
du vrai de l’invincible amour.
Et comment, puisque les jeunes
filles sont sous son charme, tout un pays, toutes les cours d’Europe ne
tomberaient-elles pas en pâmoison devant cette princesse-là ?
La réalité est peut-être moins
poétique ou moins romanesque. Il y a sans doute comme je l’avais dit dans un
secret d’histoire une face cachée de cette jeune fille simple devenue
impératrice. Mais ce personnage dont je voudrais vous faire deviner le nom,
c’est surtout le cinéma qui nous l’a rendue populaire, sous les traits, il est
vrai d’une des actrices les plus merveilleuses qu’il nous ait été donné de voir
et dont le destin fut au moins aussi tragique que celui de l’impératrice en
question.
Dans le film comme dans la vie,
elle est née à Munich en 1837 mais elle a passé toute sa jeunesse à Possenhofen, sur les rives du lac de Starnberg,
c’est à dire à la campagne. Et elle y a mené une vie libre et simple au milieu
des forêts, des fleurs, des chiens et des chevaux.
Bon,
elle a eu un petit chagrin d’amour et c’est d’ailleurs pour lui changer les
idées qu’en 1853 lorsqu’une rencontre est organisée à Bad Ischl entre sa sœur
aînée Hélène, élégante et discrète et l’empereur d’Autriche François Joseph
afin de sceller une union qui semble acceptée par tout le monde, on finit par
l’emmener …
Personne,
évidemment, n’imagine ce qui va se passer, c’est à dire que lorsque François
Joseph retrouve cette jeune cousine (elle a 16 ans) qu’il n’avait pas revue
depuis l’enfance, qu’il voit ce visage si beau, ces cheveux qui n’en finisse
pas et ce corps parfait (55 cm de taille pour ceux que cela intéresse), eh bien
c’est le coup de foudre. Adieu Hélène, c’est elle qu’il veut épouser, contre
l’avis d’ailleurs d’à peu près tout le monde, notamment de sa mère et peut-être
même de la jeune fille en question qui n’a jamais connu les cercles de la haute
noblesse et n’a pas très envie de quitter son existence simple pour le
protocole rigide de la Cour impériale … Le protocole sera peut-être toujours
son principal ennemi …
Mais que
voulez vous, on ne désobéit pas à un empereur qui proclame à qui veut
l’entendre qu’il est « amoureux comme un cadet ».
La
suite, je n’ai pas le temps de vous la raconter. Disons seulement que le conte
de fées que nous montre le cinéma ne fut pas tout à fait au rendez vous de sa
vie. Une vie jusqu’au bout hantée par la mort, celle de son beau frère
Maximilien fusillé au Mexique, de son autre beau frère Louis 2 de Bavière- dont
elle était si proche - mort noyé, le suicide de son fils adoré Rodolphe à
Mayerling, le décès de sa sœur, la duchesse d’Alençon, c’était il y a jour pour
jour 123 ans aujourd’hui, brûlée vive dans le fameux incendie du Bazar de la
Charité ( vous avez peut être vu l’excellente série qui en a été tirée) sans
compter qu’elle même, à 59 ans périra sous les coups d’un assassin.
Si l’on
ajoute à cela un peu de neurasthénie et une sorte de dépression chronique, on
est loin, en effet , du conte de fées pour futures princesses auquel nous a
habitué le cinéma …
Mais de
quel personnage, vous ai je brossé rapidement l’histoire ?"
La réponse: Élisabeth de Wittelsbach, plus connue sous le nom de "Sissi".
Au téléphone pour en parler avec nous: Lorànt Deutsch.
Énigme n°2
"C’est une chanson de Françoise
Hardy, peut-être une de ses plus belles, que je voudrais vous faire deviner
maintenant.
François Hardy, la France a fait
connaissance avec elle un soir d’octobre 1962. Sa silhouette longiligne, sa
timidité qui cache aussi une force, sa guitare, qu’elle a achetée pour fêter
son bac, et les conseils de Mireille
dans le Petit conservatoire. Ce soir là, c’était un 28 octobre, c’est un drôle
de programme qui passe à la télévision sur la seule chaîne qui diffuse alors.
On attend les résultats du referendum qui doit décider si, oui ou non, les
français veulent élire le président de la République au suffrage universel, et
entre deux commentaires politiques, on peut entendre des chansons. Et voici
donc cette jeune François Hardy qui chante une ballade mélancolique :
tous les garçons et les filles. « Vous vous souvenez des paroles :
tous les garçons et les filles de mon âge se promènent dans la rue deux par
deux » oui, sauf la jeune fille qui chante :
« Oui mais moi, je vais
seule par les rues, l'âme en peine,
Oui mais moi, je vais seule, car
personne ne m'aime. »
Au fond, cette sorte d’inaptitude
à l’amour ou de malentendu entre elle et celui qu’elle aime constituera le
thème de la plupart de ses chansons.
Mais avec cette chanson sa carrière est lancée. Un succès phénoménal qui
dépasse et de beaucoup les frontières de la France. L’Espagne, le Japon, le
Canada se l’arrachent et aux Etats-Unis, le magazine Vogue lui consacre un
reportage de près de 15 pages. François Hardy est devenue une star.
Pourtant, au fil des ans, malgré
des tubes comme le fameux Comment te dire Adieu, écrit par Gainsbourg,
Françoise Hardy produit des albums très personnels dont tout le monde reconnaît
la beauté mais qui restent un peu étrangers au grand public. C’est le cas par
exemple de son 13ème album « si je m’en vais avant toi »
dont elle écrit pratiquement toutes les musiques et toutes les paroles.
C’est alors que le photographe
Jean-Marie Périer qui a été son compagnon et qui l’a toujours guidée dans ses choix, pressent le
besoin d’un renouvellement. Et c’est lui qui lui souffle le nom de Michel
Berger.
A l’époque, nous sommes en 1973,
Michel Berger a certes produit deux albums de Véronique Samson , connu quelques
succès , mais il n’est ni la star ni le faiseur de tubes qu’il deviendra.
François Hardy, quant à elle,
vient d’accoucher de son fils Thomas, au mois de juin. Et entrer en studio un
mois plus tard n’est peut-être pas la chose qui l’enchante le plus au monde.
Entre les deux artistes, l’ambiance est un peu tendue.
Mais ils vont se retrouver sur la
chanson qui donne son titre à cet album. C’est Berger qui l’a écrite peut-être
après que Véronique Sanson l’a quitté, mais si on ne le savait pas on jurerait
que c’est Françoise Hardy qui adresse ces mots-là à Jacques Dutronc.
D’ailleurs, en introduction de la chanson, elle écrira un texte dans lequel il
y a ces mots tristes et merveilleux : « je ne peux pas vous dire que
je t’aime » ou encore « je devrais vous parler … j’ai peur que tu
sois sourd »
A l’évidence Musset avait
raison : les plus désespérés sont les chants les plus beaux …
Mais de quelle chanson
s’agit-il ?"
La réponse: "Message personnel" (1973).
Au téléphone pour en parler avec nous: Jean-Marie Périer.
Énigme n°3
"Je vais d’abord vous ramener à une période où , au cinéma, il y avait une première partie, généralement un court métrage, des actualités et un entracte avant le film. Et un journaliste d’origine belge, Maurice de Waleffe eut l’idée d’utiliser ce moment d’entracte pour faire défiler sur l’écran des jeunes filles. Il y eut un appel à concours plus de 2000 posèrent leur candidature, un jury en sélectionna 49 et comme 49 est divisible par 7, on les fit défiler, sur l’écran, 7 par 7 pendant 7 semaines. Et on demanda au public de désigner celle qui lui paraissait mériter ses suffrages. Ce fut une jeune fille de 17 ans native d’Espelette qui fut élue à une large majorité. Près de 120.000 voix se portèrent sur elle. C’est dire si le concours avait eu du succès. Elle s’appelait Agnès Souret. On était en 1920. Elle rêvait de devenir une star du cinéma ou de la danse. La malheureuse mourra d’une péritonite, 9 ans plus tard en Argentine.
En 1937, on fait venir des jeunes filles de ce qu’on appelait alors les colonies : le Tonkin, la Tunisie, le Sénégal … Succès fou malgré un début de polémique. On doit refuser du monde sur l’Ile au Cygnes où ces jeunes filles défilent. Eh oui, les apercevoir c’st un moyen de voyager sans aller trop loin de chez soi.
Ce n’est qu’après la guerre que naîtra officiellement le comité de cette élection. En 1954 exactement, créé par un certain Louis Pierre Joseph Poirot et sa compagne Geneviève Mullman qui avait été esthéticienne et mannequin … et qui sont connus l’un et l’autre sous un pseudonyme qui fait plus penser à la pomme de terre qu’au poireau …mais passons.
Il y a deux tournants dans cette élection. Le premier se situe en 1986. C’est la première fois qu’elle est télévisée. Drôle d’émission d’ailleurs ou le concours est montré en même temps qu’on organise une collecte en faveur de la Fondation Abbé Pierre, l’abbé Pierre se trouvant d’ailleurs sur le plateau. Mais ce qu’on retiendra surtout c’est la façon dont l’assistant de Guy Lux qui présente le show s’emmêle les pinceaux dans le classement.
Ecoutez ce court extrait:
On finira tout de même par trouver une gagnante. Elle vient d’Alsace, au passage elle rencontrera son futur mari le soir du concours. Vous voyez que tout finit par s’arranger.
Deuxième tournant en 2010 lorsque Geneviève Mullman, plus connue, je vous l’ai dit sous son nom d’emprunt démissionne de ses fonctions et crée un concours parallèle avant que celui-ci ne soit interdit par les tribunaux C’est une page de l’histoire de ce concours qui se tourne. Mais le livre, lui, est loin d’être refermé.
Mais de quel concours s’agit-il ?"
La réponse: Le concours Miss France.
Au téléphone pour en parler avec nous: Miss France 2020, Clémence Botino. La jeune femme se trouve chez ses parents, en Guadeloupe, depuis le début du confinement: "Je devais y rester seulement 3 jours, mais finalement (en raison de la crise, NDLA) je ne suis jamais repartie ! J'ai un peu l'impression d'avoir 16 ans par moment, mais ça me fait énormément de bien d'être avec ma famille."
Clémence nous explique comment elle vit cette période délicate, elle qui a dû interrompre brutalement tous ses engagements en tant que Miss France: "Beaucoup d’événements ne sont que reportés, je reste positive en me disant que je peux mieux me préparer à l'après confinement et que je pourrai plus en profiter. (...) Et puis ma vie avait beaucoup changé avec l’élection, j'ai donc pu me recentrer un peu sur moi-même."
Énigme n°4
"L'endroit dont j'ai envie de vous
parler maintenant appartient aussi bien au patrimoine français.. qu'au
patrimoine mondial !
La preuve : parmi toutes les
œuvres qu'il a pu inspirer on trouve un film avec Jean Gabin et un autre avec
Nicole Kidman !
Chaque année des milliers de
touristes affluent du monde entier pour le visiter et surtout.. pour passer un
bon moment !
Dès son inauguration, le 6
octobre 1889, le succès est au rendez-vous ! Les bourgeois de Boulogne et
de Neuilly se précipitent dans un quartier qui n’a pourtant pas très bonne
réputation, afin d'assister à un divertissement d'un genre nouveau. Il existe certes,
déjà à cette époque, des endroits où l'on peut s'amuser. Mais là le spectacle
mélange le cabaret et le cirque. Sur scène se succèdent des clowns, des
chanteurs, un pétomane, des animaux parfois et surtout … des
danseuses
De magnifiques jeunes femmes qui lèvent haut la
jambe, au rythme d'une musique endiablée. Les bourgeois sont aux anges :
nulle part ailleurs on ne fait la fête comme ici ! Il leur arrive bien de
se faire détrousser à la sortie, mais ils aiment tant se mélanger au petit
peuple gouailleur… Il n’y a qu’ici que le respectable homme d'affaire peut
trinquer avec « la Môme Fromage », « Grille d’Égout », la
« Goulue », le « désossé » ou encore « Nini Pattes en
l’Air ». Quelle aventure !
Ce succès, il est dû à deux
associés, dont l'un, Joseph Oller, n'a pas son pareil pour amuser les
foules : il vient d'inventer le « pari mutuel », autrement dit
le « PMU » et il possède déjà l'Olympia. C'est peu dire que le monde
du divertissement lui doit beaucoup !
Après la grande guerre, l'endroit
connaît beaucoup de transformations. Il devient une salle de concert, puis un
dancing, puis un cinéma… puis un peu tout cela à la fois ! Ce n'est qu'en
1962 que les danseuses (et les danseurs) reprennent pleinement possession des
lieux.
Aujourd'hui, ils forment une
troupe célèbre qui ne s'est produite, au grand complet, qu'une seule fois à
l'étranger : le 23 novembre 1981, à Londres, devant la reine Elizabeth II.
Personnellement je comprends qu'ils aient fait le voyage…
Alors.. vous avez reconnu ce « temple » de la fête parisienne,
qui est aussi, dit-on, le quatrième bâtiment le plus photographié au
monde ?"
La réponse: Le Moulin Rouge.
Au téléphone pour en parler avec nous: Fanny Rabasse, directrice de la communication de l'établissement.
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