"Le Cercle de ronces" de Camille Anssel, lauréat du Concours du premier roman jeunesse Gallimard Jeunesse-Télérama-RTL

 Auteur de fantasy pour adultes, Camille Anssel ne s'était jamais essayé à la littérature jeunesse. Ecrivain et musicien, il a 38 ans, il a vécu à Paris et Tours puis a posé ses valises près de Nantes. Quand il n’écrit pas, il compose et enregistre ses morceaux au ukulélé. En 2022, il obtient le Grand Prix du Tremplin Music’Al pour sa chanson Ce sera toi. 

Avec Le Cercle de ronces, lauréat du Concours du premier roman jeunesse Gallimard Jeunesse-Télérama-RTL, il concrétise un projet qu'il portait en lui depuis l'âge de 18-20 ans. "C'est un texte qui a une longue histoire, puisqu'il me poursuit depuis longtemps", explique l'auteur au micro de RTL. "En fait, ça fait longtemps que je le retravaille, je le retravaille sans cesse. Je l'avais sous le coude et j'y pensais, j'y revenais souvent. Il n'a jamais totalement quitté mon esprit. Et à force de le retravailler, je l'ai pas mal épuré. Et puis, de fil en aiguille, on est arrivé au concours et à cet envoi pour participer."

Un obscur magistère

Imaginez un monde où la magie et son utilisation sont règlementées par un obscur magistère depuis une île volante. Imaginez une héroïne, Lalie, dotée d'un pouvoir magique naissant et singulier. Une héroïne contrainte à l'exil sur le royaume d'en bas et qui va fédérer autour d'elle un groupe de sorcières bien décidées à détruire le Magistère, l'organisation qui régente tout, contrôle tout. Voilà le point de départ de ce roman d'aventures où la magie n'est qu'un prétexte pour parler d'autre chose, plus profond, plus grave : les dictatures, le patriarcat, la liberté d'agir et de penser, l'amitié et... la mort.    

Cette histoire, ce roman a été choisi parmi 1.243 manuscrits qui ont été envoyés. Comme tous les lauréats, Camille Anssel a été très surpris en recevant un appel du  directeur éditorial bande dessinées et littérature jeunesse chez Gallimard Thierry Laroche qui lui annonçait sa sélection parmi les 5 finalistes, puis sa victoire. 

"Je n'y croyais pas trop en envoyant mon manuscrit"

"Alors honnêtement, je n'y croyais pas trop en envoyant mon manuscrit", glisse dans un sourire Camille Anssel. "Moi, je l'envoie comme ça parce que je me dis qu'il y a une petite chance. Donc, je n'y crois pas trop." "Là où j'ai énormément cogité, c'est quand j'ai reçu l'appel pour m'indiquer que je faisais partie des finalistes. Alors là, par contre, à partir de ce moment-là, disons que ma jauge d'espoir est quand même remontée en flèche. Mais quand même, il y avait trois finalistes, donc une chance sur trois."

"Lorsque Gallimard-Jeunesse m'a appelé pour me dire que j'avais gagné, j'ai eu un petit moment d'incrédulité", raconte l'auteur. "J'étais vraiment très content, mais pourquoi moi ? J'ai beaucoup eu le syndrome de l'imposteur. J'ai mis très longtemps à vraiment y croire et à me dire 'ouais, c'est bon'. Je suis tout de suite retourné retravailler le texte encore, alors qu'à ce moment-là, ça ne servait à rien, puisqu'on n'avait pas commencé officiellement à retravailler mon manuscrit avec l'éditrice ! C'était pas mal d'émotions mélangées."

Auteur d'une trilogie pour adultes, Camille Anssel explique être un grand lecteur de fantasy, "mais les héros étaient tout le temps des hommes". "Je trouvais que ça manquait de femmes, j'avais envie de mettre une héroïne vraiment forte au centre du récit. Je lis beaucoup Joe Abercrombie en auteur fantasy, et puis évidemment Stephen King." 

Le Cercle des ronces, publié aux éditions Gallimard-Jeunesse est à lire dès 10 ans.

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