Michel Petrucciani dans l'Heure du Jazz

A chaque nouveau disque, Eric Bibb s’affirme un peu plus comme l’une des voix du blues les plus intéressantes du moment. On mesure aujourd’hui le parcours réalisé depuis une quinzaine d’années par cet artiste, arrivé sur le tard, au look invariable, inoxydable sexagénaire, qui rattrape aujourd’hui le temps perdu en affichant éternellement une allure de jeune homme. Il ne faudrait pas laisser de côté ce musicien, peut être trop tranquille, et trop souriant pour attirer les regards ! Son dernier album a été enregistré avec quelques vieux de la vieille emmenés par de bassiste anglais Danny Thompson, qui fréquenta au siècle dernier des gens comme Donovan ou Rod Stewart. Le titre de cet album résume bien cet homme : « The happiest man in the world ». J’en extrais pour vous une douce et très belle chanson d’amour, intitulée « Creole Café ».
Comme je ne me lasse pas du coffret d’Oscar Peterson « Exclusively For My Friends », je me dis que les auditeurs de « L’Heure du Jazz » en demandent aussi encore… Comment ne pas se laisser emporter par le flux de ce pianiste, qui n’a peut être jamais mieux joué que dans ce milieu des années 60, sur ce piano Steinway, installé dans le salon de son producteur allemand de l’époque, dans sa ville en forêt noire…
Dans « L’Heure du Jazz », on aime aussi ressortir quelques anciennetés que l’abondance et la richesse de la nouveauté ne doivent pas nous faire oublier. Il y a un peu plus de 10 ans, Francis Dreyfus, qui dirigeait le label Dreyfus Jazz, avait eu la bonne idée de réunir le guitariste Birelli Lagrène, l’organiste américain Joe DeFranceso, et le vénérable batteur André Ceccarelli. Nous sommes devant un énième exemplaire du trio jazz orgue-guitare-batterie (cf Wes Montgomery, Jimmy Smith etc.), mais le spécimen est remarquable ! le disque a été enregistré dans les conditions d’un live…  « La version de « Summertime » est dans l’Heure du Jazz ce soir.
Dans l’Heure du Jazz, encore, le nouvel album inédit  et en public de Michel Petrucciani, avec son sextet « Both Worlds ». Ce disque, je vous le fais gagner ce soir, en répondant à une question posée durant l’émission…
Et aussi le retour de Yellow Jackets, sorte de dinosaure « fusion », surgi des années 70, mais toujours là… 
Terry Lyne Carrington, que j’ai toujours quelques difficultés à appeler « batteuse », tant le mot au féminin charrie avec lui meules de paille et moissons pétaradantes ! Pourquoi ne dit-on pas « batteure », comme « auteure » ? Au-delà des débats linguistiques, son album « Love & Soul » mérite d’être toujours exploré. On y entend que des musiciens et vocalistes au féminin !
Et Melody Gardot, avec cette belle chanson « You Heart is as black as night », qui nous paraît déjà si loin, car Melody a multiplié les projets musicaux ces dernières années, brouillant chaque fois les pistes pour nous perdre. Cette chanson n’a pourtant que 7 ans ! 
Tiens, je bats ma coulpe pour finir : je vous avais dit la semaine dernière que Miles Davis et Prince n’avaient jamais joué ensemble, même s’ils avaient beaucoup échangé. Cette vidéo tournée lors d’un concert de Prince semble montrer le contraire. Oups ! :

Le jeu pour gagner l'album de Michel Petrucciani

La question était 
Quel est le nom du batteur qui a découvert Michel Petrucciani dans le Midi de la France, alors qu'il n'avait que 16 ans ? 
La réponse : Aldo Romano
Les dix gagnants tirés au sort parmi les bonnes réponses sont :
Bernard LAURENT de Le Pontet
Christopher MORGAN de Chicago USA
Renée RAPIN d'Auxerre
Bernadette LE NOIR de Philippeville Belgique
Caroline NAVE de RIORGES
Louise HERAIL de Paris
Bernadette DEBAIN de Bourges
Guillaume CASTELLA de VILLEREST
Gilbert LEPY de Vigoulet-Auzil 
Theresa BATTESTI de Nice 

Fin de week-end rythmée le dimanche sur RTL. C’est un voyage à la rencontre du jazz que Jean-Yves Chaperon nous propose. De ses racines à l’électro, en passant par le blues, le funk ou les sonorités brésiliennes, on découvre le jazz dans tous ses états, de