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Iron Maiden à Paris La Défense Arena : un show dantesque et des tubes pour célébrer 50 ans de carrière

NOUS Y ÉTIONS - De retour dans la plus grande salle d'Europe, le légendaire groupe de heavy metal a célébré cinq décennies de carrière avec un concert de plus de deux heures. Bruce Dickinson et sa bande ont interprété les classiques de leurs neuf premiers albums.

Iron Maiden en concert lors de la tournée Run For Your Lives World Tour en 2025

Crédit : ROMEO BOETZLE / AFP

Sylvain Zimmermann

Iron Maiden n'a pas fini de faire hurler ses guitares. Le légendaire groupe de heavy metal prend possession de Paris La Défense Arena les 19 et 20 juillet 2025 pour deux concerts événement à guichets fermés, après une prestation saluée aux Eurockéennes de Belfort.

La formation britannique, fondée par Steve Harris en 1975, célèbre un demi-siècle d’activité avec une tournée mondiale baptisée Run For Your Lives World Tour, courant au moins jusqu’à 2026. La Vierge de fer a choisi de combler ses fans avec une setlist centrée sur les neuf premiers albums du groupe, du disque éponyme à Fear of The Dark. Que des classiques.

Bruce Dickinson et sa bande ont déjà sévi dans la plus grande salle d’Europe dans le cadre de The Legacy Of The Beast World Tour en 2022. Iron Maiden avait donné un show survolté pendant près de deux heures, enchaînant les décors à couper le souffle et les effets pyrotechniques.

Un véritable show avec en vedette un mort-vivant

Ce retour à Paris La Défense Arena est donc particulièrement attendu. L'électricité est palpable aux abords de la salle lors de la première date, le 19 juillet. Les t-shirts et blousons arborant un Eddie, la mascotte iconique du groupe, se comptent par milliers. Ce mort-vivant, présent dans divers accoutrements sur les pochettes d'albums, est l'une des stars du spectacle. 

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Car un concert d'Iron Maiden est un véritable opéra rock, avec une succession de tableaux, de costumes, de flammes, et même de créatures géantes. Le show débute par une courte vidéo dans les sombres ruelles de Londres. La caméra passe devant des pubs avant d’aventurer dans un tunnel et de tomber nez à nez avec un Eddie ébouriffé.

Le groupe surgit de l’obscurité et attaque pied au plancher par Murders in The Rue Morgue avec en toile de fond une vue nocturne de Paris surplombée de nuages inquiétants. Iron Maiden enchaîne avec Wrathchild et Killers, tirés du même album. Perfecto noir, cheveux attachés, Bruce Dickinson tend son pied de micro à la foule lors des refrains.

Fantôme de l’opéra, monstres et un soldat britannique

"Ça va ici ? demande le chanteur en français (il fera cet effort toute la soirée). Nous avons un anniversaire à fêter ce soir. 500… non 50 ans ! On va jouer plus de deux heures. Une petite célébration." Il poursuit : "Derrière le rideau rouge, qu'est-ce qu’il y a ? Le fantôme de l’opéra !" Un dessin représentant le fameux escalier du Palais Garnier apparaît sur l’écran géant central. Les trois guitaristes se lancent dans un long duel de guitares.

21h23, l’intro de The Number of The Beast résonne. Dickinson fait gueuler au public "666, the number of the beast". 666, c'est bien le nombre de la Bête dans l'Apocalypse. En fond, des images de vieux films d’horreur noir et blanc défilent, dont Nosferatu, le vampire, de Murnau, et How to Make a Monster. Même pas peur.

Crie pour moi Paris

Bruce Dickinson

La pyramide iconique de l’album Powerslave fait surface. Dickinson déboule avec un étrange masque à plumes et lance au public : "Scream for Me Paris" ("Crie pour moi Paris"). C’est un gimmick bien connu des fans. Powerslave est un monument hard rock avec ses accords complexes. Le frontman se change à la vitesse de l’éclair et revient en tenue camouflage, un bonnet sur la tête. Iron Maiden joue une version explosive de 2 Minutes To Midnight, reprise en chœur. Suivi d’une explosion atomique (virtuelle, ouf).

Le groupe de heavy métal s’apprête maintenant à interpréter Rime of the Ancient Mariner ("La Complainte du vieux marin"), morceau fleuve de plus de 13 minutes inspiré d'un poème britannique de 1798, écrit par Samuel Taylor Coleridge, décrivant les aventures surnaturelles d'un marin, servant sur un bateau qui fait naufrage.

"Normalement, nous avons un albatros cascadeur dans le ciel, mais le règlement désolé... Anne Hidalgo... Parce que l'albatros c'est interdit", déclare Bruce Dickinson. Sifflements. L’oiseau de mer figure en effet bien dans l’histoire. Tout le monde n’a pas compris la référence. Tant pis, la mise en scène avec le navire dans une mer déchainée décoiffe.


Iron Maiden a innové par rapport aux précédentes tournées. Exit les décors faits de toiles et de structures monumentales. Tout a été remplacé par des animations numériques en vidéos. Ce qui ne gâche en rien le show. Le chanteur, lui, continue de se glisser dans plusieurs costumes, comme dans autant de personnages. Sur The Trooper, il enfile un uniforme rouge de soldat et brandit un Union Jack déchiré. Ce classique revisite la désastreuse charge de la cavalerie britannique pendant la bataille de Balaklava, en 1854.

Un spectacle de haut vol

Pendant le théâtral Hallowed Be Thy Name, on retrouve la rock star enfermée dans une cage. Mais le moment que tous les fans attendent avec impatience, c’est Iron Maiden, la chanson-titre de 1980. C’est là qu’un Eddie géant apparait pour tenter d’attraper les musiciens. Le rituel est le même depuis des décennies. Le mort vivant de Piece of Mind est de sorti. Visuellement bluffant (voir vidéo ci-dessous).

"Ça suffit pour ce soir ? Nous retournerons dans un instant… peut-être dans 50 ans de plus." Les 40.000 spectateurs en redemandent. Le rappel débute par un discours de Winston Churchill, avant Aces High sur fond de combats aériens de la Seconde Guerre Mondiale. Dans le passé, le groupe interprétait ce tube avec un chasseur Supermarine Spitfire !

Toute la salle chante, et elle va encore plus donner de la voix sur le titre suivant : Fear of the Dark, chef-d'œuvre de 1992. Dickinson évolue une lampe à la main, avec en arrière-plan un cimetière un soir de pleine lune. Les fans chantent à l’unisson, on se croirait à un match de foot. Pour l’anecdote, le bassiste Steve Harris est un grand supporter du club de West Ham United. La chanson dédiée à la peur du noir et aux phobies est acclamée.

Le voyage se conclut sur Wasted Years, à bord du cockpit d'un vaisseau spatial perdu dans l'espace. Iron Maiden vient vraiment d’une autre planète.

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