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"Il n'a plus sa place sur mon étagère" : Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël à l'Eurovision

Alors que cinq pays boycottent l'évènement après la participation de l'État hébreu, le gagnant de l'édition 2024 a annoncé rendre son prix. "Incarnez vos valeurs", dit-il à l'adresse des organisateurs.

Des spectateurs suivent la finale de l'Eurovision, le 17 mai 2025 à Tel Aviv (Israël).

Crédit : Maya Levin / AFP

AFP - édité par Juliette Vignaud

L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l'Eurovision 2024 en Suède, a annoncé, ce jeudi 11 décembre, rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays. "En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde. 

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans. 

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverse sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza. 

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter le concours à son tour en raison de la présence de l'État hébreu, devenant le cinquième pays à ne pas participer à la prochaine édition de Vienne. 

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"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boîte. 

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