Des chansons inédites de Marvin Gaye retrouvées en Belgique, 40 ans après sa mort
Ces enregistrements pourraient toutefois ne jamais être diffusés à cause d'un casse-tête juridique.
Le prince de la soul est mort il y a 40 ans, le 1er avril 1984 à Los Angeles, abattu par son père. Chanteur-auteur-compositeur, Marvin Gaye est à l'origine de 25 albums studios et de nombreuses récompenses. Mais plus de quatre décennies après sa disparition, des enregistrements inédits de l'artiste refont surface, comme le rapporte la BBC.
En 1981, Marvin Gaye avait trouvé refuge à Ostende, en Belgique, à Ostende, auprès d'un compositeur, Charles Dumolin. Ce séjour lui a permis d'enregistrer l'un de ses plus grands succès, Sexual Healing. L'avocat de l'artiste belge annonce que le prince de la soul lui a laissé "30 cassettes avec 66 démos de nouvelles chansons. Certaines d’entre elles sont complètes et d’autres sont aussi bonnes que Sexual Healing parce qu’elles ont été réalisées à la même époque” explique-t-il avant d'ajouter : "Il y a une chanson. J'ai écouté dix secondes et j'ai eu l'air toute la journée en tête. Les paroles aussi. C'était parfait".
Il s’agirait de pépites musicales, mais aussi des lettres et de brouillons de paroles. Toujours selon cet avocat, Marvin Gaye aurait dit au moment de quitter la Belgique : "Je vous laisse tout ça, faites-en ce que vous voulez".
Une casse-tête juridique
43 ans plus tard, si les fans du chanteur ont très envie de découvrir des chansons inédites, un casse-tête juridique risque de compliquer la situation. Qui peut utiliser légalement ces enregistrements ? Les héritiers de Marvin Gaye ou ceux de Charles Dumolin ? Ces derniers, détenteurs des cassettes veulent absolument sortir ces mélodies. Selon l'avocat : "les deux parties pourraient être gagnantes". Il annonce avoir pris contact avec la famille Gaye, qui n'a pas encore répondu, mais qui a désormais connaissance de la collection.
La loi belge ne permet pas de résoudre le problème. Si elle précise que le détenteur d'un objet en devient légalement propriétaire au bout de 30 ans, la loi ne concerne pas la propriété intellectuelle. Un accord entre les deux parties est donc indispensable, si l'on veut un jour écouter ces enregistrements
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