Yann Moix accusé d'antisémitisme : Bernard-Henri Lévy croit "au repentir" de l'écrivain

"Je crois au repentir. Je crois à la réparation". Dans les colonnes du Point, Bernard-Henri Lévy est venu au secours de son ami Yann Moix, au coeur de la polémique depuis quelques jours, après l'exhumation de textes et dessins négationnistes réalisés et publiés lorsqu'il avait 21 ans.

"Quand un homme, tout homme et donc aussi un écrivain, donne les preuves de sa volonté de rédemption, quand il s'engage, avec probité, dans le corps à corps avec ses démons, je pense qu'il est juste de lui en donner acte, de lui tendre loyalement la main et, si on le peut, de l'accompagner", a ajouté le philosophe. Dans cet éditorial, Bernard-Henri Lévy affirme également avoir déjà eu, avant l'éclatement de l'affaire, "des explications musclées" avec Yann Moix qui lui a confirmé "la réalité de cette part d'ombre". 

"Ce n'est pas une mince affaire que de tordre le cou, même quand on est très jeune, au vieil homme antisémite en soi. Il ne suffit pas de dire 'j'ai changé'. Ni de s'autoproclamer 'meilleur ami des Juifs'", a-t-il précisé. "Il y faut une rupture franche avec une société des amis du crime qui ne lâche pas aisément ses proies et dont j'ai compris, bien plus tard, qu'elle le faisait vivre sous la menace d'une sorte de chantage, goguenard et permanent, auquel il n'a pas toujours eu le cran, hélas, de résister", a encore souligné le philosophe et écrivain. 

Samedi 31 août, dans l'émission On n'est pas couché diffusée sur France 2, Yann Moix avait demandé "pardon" à BHL. "J'ai essayé de m'arracher de ce trou noir, de ce cauchemar grâce à des gens lumineux comme BHL qui m'ont permis de me construire intellectuellement. J'ai essayé de me racheter toute ma vie, de combattre la xénophobie", a-t-il notamment déclaré.

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