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"Sales connes" : publiée "par erreur" et "sans vérification", l'itinéraire de la vidéo polémique de Brigitte Macron

Une vidéo compromettante de la Première dame, filmée lors d'une soirée aux Folies Bergère à Paris, a provoqué une tempête médiatique autant en France qu'à l'international.

Brigitte Macron, le 28 novembre 2023 (photo d'illustration).

Crédit : Thomas SAMSON / AFP

Vidéo de Birgitte Macron : les coulisses du scandale

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Vidéo de Birgitte Macron : les coulisses du scandale

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William Galibert - édité par Alexian Giron

Mais comment la vidéo dans laquelle Brigitte Macron insulte des militantes féministes de "sales connes" ayant interrompu un spectacle de l'humoriste Ary Abittan a-t-elle pu se retrouver en ligne ? C'est l'histoire d'une petite vidéo qui devait servir de vitrine "people". Un petit film promotionnel tourné en coulisse par des amis paparazzis. La séquence a été envoyée machinalement au service vidéo d'une agence de communication. Une vidéo "balancée en vrac" sans vérification. Personne, initialement, n'a tendu l'oreille...

Dans la soirée du 7 décembre, aux Folies Bergère, Brigitte Macron était présente avec sa fille Tiphaine Auzière. Autour d'eux étaient aussi présents le comédien Ary Abittan, l'ancien Premier ministre Manuel Valls, et l'animateur de télévision Bernard Montiel. Dans ce genre de soirées mondaines, un photographe vidéaste de l'agence Bestimage était présent, il ne se cachait pas : sa présence était prévue et tolérée.

L'agence n'a pas prêté attention au son de la vidéo

Selon Le Parisien, le photographe faisait son travail. Il prenait des photos, a capté une vingtaine de séquences vidéo et a envoyé le tout à son agence. Lorsque les images concernent Brigitte Macron, la vérification est normalement optimale. La patronne de Bestimage, Mimi Marchand, est une proche de l'épouse du président. Ce soir-là, elle était absente.

De son côté, l'agence a expliqué avoir "vérifié la qualité des images, celle des visages des personnalités filmées, mais sans faire attention au son ou à ce qu'ils disaient". Cinq vidéos ont été vendues à Paris Match, une vidéo à Closer et la vidéo polémique, au magazine Public, qui a publié la séquence sur les réseaux sociaux. 

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Lorsque Bestimage s'aperçoit des propos tenus par Brigitte Macron, l'agence demande le retrait de la vidéo. Le magazine Public s'exécute, mais c'est déjà trop tard. Le monde entier en parle, avec d'ailleurs quelques prises de tête pour traduire les propos de la Première dame. Les journaux asiatiques mentionnent des "remarques dénigrantes". Certaines agences évoquent des "insultes sexistes". Avec moins de pudeur, la BBC a opté pour "stupid bitches", le Sun pour la variante "dirty bitches" et El Pais, en Espagne, pour "gilipollas de mierda". Le journal italien La Repubblica a, quant à lui, choisi "Brutte stronze". La polémique est aussi devenue, en quarante-huit heures, un casse-tête de traducteurs.

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