"On ne plaira jamais à tout le monde" : Léna Situations, accusée d'être un exemple d'entrisme religieux, répond à une cadre macroniste

Prise à partie par Deborah Abisror-De Liem, une cadre du parti Renaissance, Léna Situations a répondu ce jeudi 22 mai sur les réseaux sociaux. La veille, la Secrétaire générale du groupe Ensemble à l'Assemblée nationale avait estimé que "l’entrisme passe d’abord par les codes vestimentaires", publiant sur X deux photos de l'influenceuse au Festival de Cannes pour exemple de ses allégations.

Sur la première, prise en 2024, la jeune femme portait une robe de créateur laissant dévoiler ses épaules, tandis qu'elle avait une robe plus longue et couvrante, avec un couvre-chef voilé, le 20 mai dernier : une caractéristique de la marque The Row. Le tout dans un contexte de publication d'un rapport sur les Frères musulmans en France.

Si cette dernière a depuis présenté ses excuses, Léna Situations a pris la parole sur le sujet avec un post sur Instagram : "Pendant ce Festival de Cannes, j’ai appris que selon certains j’étais enceinte… et que j’avais rejoint les Frères musulmans. Grosse pensée à toutes les femmes, car s’il y a bien une chose que je continue d’apprendre, c’est qu’on ne plaira jamais à tout le monde", a-t-elle écrit.

"Une pensée encore plus grande aux femmes musulmanes"

La créatrice de contenus aux près de 5 millions d'abonnés adresse également "une pensée encore plus grande aux femmes musulmanes qui vivent ces jugements au quotidien mais sans le soutien d’Internet pour les défendre" dans une publication aimée plus de 400.000 fois.

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Deborah Abisror-De Liem, de son côté, a retiré son tweet dans lequel elle estimait qu'"imposer (l'entrisme) à des fillettes, c'est le fondement d'infiltration de nos sociétés". "Nos mères se sont battues pour que nos jupes puissent être courtes", argumentait-elle.

"J’ai voulu aborder la mode du 'modest' qui se déploie sur les réseaux sociaux et concerne d’ailleurs différentes religions. Je l’ai fait maladroitement en citant en exemple une personne déjà largement ciblée par le harcèlement en ligne et c’était une erreur", a-t-elle dit dans une nouvelle publication sur X.

Différents responsables politiques ont dénoncé les propos du message initial de la macroniste. "Voilà une bonne définition de ce que l'on appelle toucher le fond et creuser encore. Merci de foutre la paix à nos compatriotes musulmans qui n'en peuvent plus de vos obsessions maladives", a par exemple réagi Manuel Bompard de La France Insoumise.