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Mort de Philippe Labro : comment s’était-il retrouvé au cœur de l’enquête sur l’assassinat de Kennedy ?
Le journaliste et écrivain Philippe Labro s'est éteint ce mercredi 4 juin à 88 ans. Au début de sa carrière, il avait été l'un des premiers journalistes français à couvrir l'assassinat de JFK en 1963.
Un jeune journaliste français au cœur d'un événement planétaire. Alors que Philippe Labro est en reportage dans le Connecticut pour l'émission Cinq colonnes à la une, le président américain John F. Kennedy est assassiné à Dallas. Le lendemain, le 23 novembre 1963, il se rend sur les lieux et couvre l'événement pour le journal France Soir.
Il se retrouve alors à quelques mètres de Lee Harvey Oswald, l'assassin présumé de JFK. "J'avais le même âge que lui. C'était un gamin. Il avait 24 ans et un rictus à la lèvre gauche", se souvenait-il sur RTL en 2023. Deux jours après l'assassinat, Oswald se fait tuer par Jack Ruby, un patron de boîte de nuit, bien connu de la pègre locale et qui avait des contacts avec des mafieux de Chicago.
Philippe Labro le rencontre la veille de son passage à l'acte alors qu'il se trouve avec des journalistes au commissariat de Dallas. "Jack Ruby connaissait toute la police. Il m'a entendu parler avec mon accent français. Et m'a dit : 'Ah la France, Folies Bergères !'. C'était sa seule vision de la France", indiquait--il sur RTL.
Dans la foulée, Philippe Labro fait un papier sur sa rencontre avec lui. Un article qui lui vaudra d'être auditionné par la commission Warren chargée d'enquêter sur l'assassinat de JFK. Les agents du FBI chargés de l'interroger se disaient "peut-être que Ruby lui a dit des choses dont on a besoin".
