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Le 22 novembre 1963, Lee Harvey Oswald durant une conférence de presse après son arrestation à Dallas.
Crédit : STRINGER / AFP
Lee Harvey Oswald fut l'un des assassins les plus célèbres du monde. Enfant violent, il était devenu tireur d'élite, mais trop indiscipliné pour faire carrière dans l'armée américaine. Fervent communiste, il restera discret jusqu'à ce jour de novembre 1963, où il pressera sur la gâchette à Dallas, sur le 35e président des États-Unis : John Fitzgerald Kennedy.
Né en 1939, Lee a connu une enfance chaotique. Entre misère, déménagements successifs et un père inconnu, il a souvent des accès de violence. Évalué psychiquement, les psychiatres concluent qu’Oswald était un garçon intelligent, mais qu’il souffrait de troubles de la personnalité. Ils iront même jusqu'à envisager son placement, mais ils perdront sa trace. Le petit Lee suivra sa mère pour un énième déménagement.
Devenu adolescent, Oswald s'engagera chez les marines. Classé comme bon tireur, il sera affecté à un poste de technicien radar dans une base secrète au Japon. Il ne cachera pas ses opinions communistes. Surnommé "Oswald Kovitch" par ses collègues, il était un grand lecteur de Karl Marx et apprendra même le russe dans l'espoir de partir un jour en Union soviétique.
En pleine guerre froide, Oswald quittera finalement l'armée américaine et décidera de partir tenter sa chance en URSS. Après un refus de Moscou, Oswald obtiendra le feu vert pour s'installer dans l'actuelle Biélorussie. À Minsk, l'Américain deviendra ouvrier métallurgique et se mariera à une étudiante en pharmacie, Marina, fille d'un colonel de la police soviétique. Ils ont eu une petite fille. Mais Oswald n’était pas heureux et était même excédé. Il en avait marre d’être suivi et espionné par le KGB. Après deux ans et demi sur place, il décidera de rentrer aux États-Unis en juin 1962.
Arrivé sur le sol américain, le FBI l’attendra de pied ferme. Mais après de multiples interrogations, l’agence ne retiendra rien de suspect contre lui. Il le laissera finalement reprendre une vie normale sur le sol des États-Unis d'Amérique. Lee erra, sans projet de vie véritable, alternant les périodes de chômage et les petits boulots ingrats et mal payés.
Au début de l'année 1963, le futur tueur achètera un revolver et une carabine sous une fausse identité. Après enquête, on comprendra qu'Oswald aurait à cette époque tenté d'assassiner un général américain anticommuniste et partisan de la ségrégation raciale, un certain Edwin Walker. Mais il ratera son coup et réussira à s'enfuir. Il se rendit alors au Mexique pour obtenir un visa vers Cuba, celui de Fidel Castro. Mais il fut refusé.
De retour au Texas, Oswald sera embauché dans un dépôt de livres scolaires à Dallas. Le bâtiment a une bonne vue sur le cortège du président des États-Unis. Au matin du 22 novembre 1963, Oswald arrivera au travail avec un gros paquet sous le bras. Le colis intriguera l'un de ses collègues. Oswald rétorquera simplement qu'il s'agit de tringles à rideaux. Quelques heures plus tard, à 12h30, on tire sur Kennedy. Le président est mort.
Au cours de sa garde à vue, quelques heures plus tard, Oswald niera avoir assassiné John F. Kennedy. Difficile à croire alors que l'on retrouve au dernier étage de l'immeuble où il travaille, des douilles et le fusil qui a servi à tuer le président avec les empreintes d'Oswald. Il expliquera aux policiers qu'au moment du crime, il était bien dans le bâtiment mais qu'il se rendait au premier étage du bâtiment pour aller déjeuner.
Lee Harvey Oswald fut présenté à la presse. Toute l'Amérique découvrira l'assassin de Kennedy à travers son poste de radio ou de télévision. Au matin du 24 novembre, après 36 heures de garde à vue, Oswald se préparait à être conduit à la prison centrale du comté de Dallas. La sécurité était renforcée. Dans la nuit, des appels anonymes étaient arrivés au siège du FBI et à la police de Dallas pour dire qu’Oswald sera assassiné.
À 11h21 du matin, un homme en costume sombre et chapeau sur la tête s'approchera d'Oswald. Il s’appelle Jack Ruby, propriétaire de boîte de nuit et il pointera son revolver sur Lee Harvey Oswald. Il lui tirera dessus, en plein direct.
L'assassin présumé de Kennedy s’effondrera tandis que le tireur est arrêté immédiatement dans le chaos le plus total, sous les yeux de millions de téléspectateurs américains. Transporté en urgence à l'hôpital, Oswald mourra à 13h07, sans avoir repris connaissance. Ironie du sort : c’est le même hôpital que celui où Kennedy a rendu son dernier souffle, deux jours plus tôt.
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