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Marlon Brando : comment le réalisateur Francis Ford Coppola a-t-il bluffé pour imposer l'acteur dans "Le Parrain" ?

En 1972, Francis Ford Coppola signe l'un des plus grands chefs d'œuvres cinématographiques, "Le Parrain". Mais pour y arriver, d'autres talents que celui de réalisateurs ont été utilisés !

10. Marlon Brando en Vito Corleone dans "Le Parrain" (1972)

RÉCIT - Comment Marlon Brando a-t-il orchestré son retour ?

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Chaque soir, de 20h à 21h, "Le Grand Récit RTL" vous invite à revivre des moments marquants de notre histoire collective. Ce 1er septembre, André Dussollier nous transporte à Hollywood, en 1971, pour découvrir comment Francis Ford Coppola, réalisature du film Le Parrain, a réussi à imposer Marlon Brando dans le rôle mythique de Don Vito Corleone, malgré les réticences des studios.

Né en 1924 dans le Nebraska, Marlon Brando est l'une des figures les plus emblématiques du cinéma américain. Après une jeunesse chaotique marquée par des parents alcooliques et une scolarité difficile, Brando se fait un nom sur les planches de Broadway avec Un tramway nommé désir. Ce rôle lui ouvre les portes d'Hollywood, où il devient rapidement un sex-symbol et une icône de la jeunesse rebelle des années 50. Avec des performances inoubliables dans des films comme Sur les quais et L'Équipée sauvage, Brando s'impose comme l'un des acteurs les plus talentueux de sa génération.

Cependant, les années 1960 sont moins clémentes pour lui. Il enchaîne les échecs commerciaux et refuse des rôles qui auraient pu relancer sa carrière. À l'aube des années 1970, Brando est considéré comme un 'has-been', un acteur difficile à gérer sur les plateaux. Mais son talent reste indéniable.

Une crise d'épilepsie simulée

En 1971, alors que la Paramount Pictures s'apprête à adapter le roman de Mario Puzo, Le Parrain, Francis Ford Coppola, jeune réalisateur en quête de reconnaissance, est convaincu que Marlon Brando est le seul acteur capable d'incarner Don Vito Corleone. Cependant, le patron de la Paramount, Robert Evans, est farouchement opposé à cette idée. Pour lui, Brando est un "empoisonneur du box-office", un risque financier que le studio ne peut se permettre. Mais Coppola, déterminé à imposer sa vision, ne recule devant rien...

Lors d'une réunion décisive avec Evans, le réalisateur joue son va-tout. Alors que la discussion s'envenime autour du casting, Coppola simule une crise d'épilepsie. Ce coup de théâtre inattendu plonge Evans dans la panique. Le producteur, déconcerté par la situation, sort précipitamment de son bureau pour appeler à l'aide, croyant que Coppola est réellement en détresse.

Ce bluff audacieux de Coppola, bien que risqué, s'avère payant. Impressionné par la détermination de Coppola et face à la pression du calendrier de tournage, Evans finit par céder. Mais il impose des conditions strictes : Brando devra passer un essai, comme un débutant, une caution d'un million de dollars sera exigée pour couvrir d'éventuels débordements et un salaire minimum sans discussion possible...

Coppola n’en mène pas large. Comment proposer un essai à une star comme Marlon Brando ? Timidement, il lui propose “une petite séance d’improvisation autour du rôle”. Miracle : Brando accepte immédiatement ! Lors de l'essai, il se transforme littéralement en Don Corleone, impressionnant tout le monde par sa métamorphose physique et son interprétation magistrale.

Ce coup de maître de Coppola permet à Brando de renaître de ses cendres et de livrer une performance qui marquera à jamais l'histoire du cinéma. "Le Parrain" devient un succès mondial, et Brando, auréolé d'un Oscar, retrouve sa place au sommet d'Hollywood.

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