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Luc Besson au Festival de Cannes 2016 pour la projection de "The Last Face"
Crédit : ALBERTO PIZZOLI AFP
Le cinquième volet de la saga Taxi sort ce mercredi 11 avril. La production est signée Luc Besson, petit diseur, grand faiseur. "Méfiez-vous de Besson. Il a le système de pensée d'un ado avec l'intelligence de Mitterrand", glisse-t-on anonymement. Normal : Besson, on n'en parle pas, ou alors on se cache. Celui-ci maîtrise sa communication et impose à ses proches une culture du secret.
Timide sans doute, méfiant peut-être, Luc Besson est en tout cas déterminé à garder le contrôle. C'est bien pour cela que le cinéaste est devenu producteur. C'est sans doute pour cela aussi qu'il ne boit pas. Son vieux complice Éric Serra s'en amuse. "Il suffit de compter ses films pour savoir le nombre de verre de champagne qu'il a bus dans sa vie", dit-il.
La retenue de Besson flirte parfois avec la tristesse, mais personne pour le voir : Besson, roi de l'incognito, ne veut pas être connu mais reconnu. Car derrière le nabab, il y a toujours le petit garçon.
Ce petit garçon ne rêvait pas de cinéma. Cela ferait pourtant un beau film : les jeunes années au bord de la Méditerranée, en Grèce, en Croatie, avec ses parents moniteurs de plongée. Le petit Luc parle peu, ses meilleurs amis sont alors un poulpe et une murène. Son rêve est d'être un dauphin.
À 10 ans, premier choc : ses parents se séparent. Retour à Paris. Adieu la grande bleue, Luc Besson plonge dans le gris. Et il se morfond. À 16 ans, deuxième salve : on l'envoie au pensionnat. "J'ai pensé qu'on faisait tout pour m'effacer", dit-il.
À défaut d'être un dauphin, celui-ci veut devenir delphinologue. Mais un accident de plongée vient briser son rêve. Il serre les dents, repart au combat, et ce n'est pas le dernier. C'est alors qu'il découvre le cinéma, en stage sur un plateau.
La magie opère et le coup de foudre a lieu, mais il ne s'agit pas là d'un coup de foudre artistique. Besson n'est pas un cinéphile et il l'assume parfaitement. Ce qui lui plaît, c'est l'envers du décor. Le bruit de la caméra lui donne l'impression "d'entendre pour la première fois un cœur qui bat". Alors il largue les amarres, quitte le lycée à deux mois du bac, sans trop savoir quoi faire.
C'est souvent comme cela avec Luc Besson. Il décide, et improvise ensuite. À cette époque, il se gave de films, non pas pour se cultiver mais pour apprendre. Le jeune homme va exprès voir des navets pour ne pas être happé par l'histoire, et pouvoir décortiquer les plans. Aujourd'hui encore, l'autodidacte est mal aimé du milieu, pas assez artiste, trop businessman... Mais pour lui, l'important est de faire : "Quand mon film est fini, dit-il, bon ou pas, mon vrai bonheur est de l'avoir fabriqué". Un film, bon ou mauvais, ça ne s'efface pas.
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