"Les Bronzés", "Le Père Noël est une ordure" : les secrets de tournage du Splendid

Les Bronzés, Les Bronzés font du ski, Le Père Noël est une ordure. Trois monuments de la comédie française dont les répliques sont devenues cultes. Ces trois films sont nés grâce à une bande d'amis inséparables, la troupe du Splendid.

Composé de Christian Clavier, Michel Blanc, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Josiane Balasko, Marie-Anne Chazel et Bruno Moynot, ce collectif a multiplié les succès depuis la fin des années 1970. À l'époque installés dans un café-théâtre de la rue des Lombard à Paris, ces comédiens vont connaître le premier grand succès ensemble, grâce à une satire sociale inspirée de leur expérience au Club Med : Amours, coquillages et crustacés. 

Une première œuvre collective qui devient un très gros succès sur les planches puis au cinéma, puisque la troupe décidera d'en faire une adaptation sur grand écran

"Les Bronzés", un film culte au budget modeste

Avec un budget modeste, en 1978, la joyeuse troupe part tourner Les Bronzés en Côte d'Ivoire. Pour économiser au maximum sur les frais, tout le monde met la main à la pâte. La compagne de Gérard Jugnot devient costumier. Les assistants jouent les figurants. 

Pour certaines scènes, en revanche, on a mis le paquet. Par exemple, lorsque Jean-Claude Dusse, interprété part Michel Blanc, sort nu de l’eau, les parties intimes couvertes des algues, ces dernières ont été spécialement importées de Bretagne en avion-cargo réfrigéré. 

Si la critique n'est pas tendre avec ce premier film, le succès en salle est lui bien réel puisque 2,3 millions de spectateurs visionneront ce premier opus réalisé par Patrice Leconte. 

"Les Bronzés font du ski"

Grisée par un premier succès, la troupe hésite pourtant à lui donner une suite : Les Bronzés font du ski. Michel Blanc ne participera pas à l'écriture de film, mais retrouvera quand même son rôle de Jean-Claude Dusse, avec des répliques encore plus cultes.

Le tournage dans les Alpes est plus éprouvant pour Josiane Balasko, qui n'avait jamais skié, et doit affronter le froid. En salles, le succès est plus modeste, avec un million de spectateurs de moins, mais le film acquiert une renommée grandissante grâce à ses rediffusions télévisées, devenant ainsi un classique.

Pendant le tournage, Michel Blanc a également vécu un cauchemar avec la célèbre scène du télésiège. L'acteur est resté suspendu des heures durant la nuit sous -15°C. Pour se réchauffer, l'équipe lui faisait parvenir des soupes et des grogs grâce à un système de cordes.

Les Bronzés fêtent Noël

En 1982, la troupe se réinvente avec une comédie noire issue de leur pièce de théâtre éponyme Le Père Noël est une ordure. Pour son personnage de Zézette, Marie-Anne Chazel s'inspire d'une SDF du quartier qui collecte dans son caddie tout ce qui traîne pour survivre. L'actrice s’approprie son rôle, jusqu’à porter une prothèse dentaire pour créer un chuintement. 

Le film, baptisé le temps du tournage Les Bronzés fêtent Noël, subit quelques censures à sortie. Son titre ne plaît pas à tout le monde et son affiche est interdite dans le métro parisien. Pourtant, Le Père Noël est une ordure remportera un succès immédiat avec 1,5 million d’entrées, devenant elle-aussi une œuvre culte.

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