L'hospitalisation des jumeaux Bogdanov, les anciens vulgarisateurs scientifiques du petit écran, et la mort de l'un d'eux, Grichka, vient percuter l'actualité sur la pandémie. Parmi les messages de condoléances, le cas Grichka Bogdanov est devenu l'un des symboles des risques pris par les personnes encore réfractaires à la vaccination. D'après des proches des deux frères, ces derniers refusaient de se faire vacciner en pariant sur leur bonne santé pour résister à l'infection. Une méfiance qui serait à l'origine de leur passage en réanimation pour beaucoup. Cette résistance à l'appel de la communauté médicale et scientifique a été jugée incompréhensible puisqu'ils étaient eux-mêmes des hérauts (contestés) de la science sur le service public pendant des années.
Un ami de 30 ans des jumeaux, l'ancien ministre de l'Éducation Luc Ferry, s'est confié auprès de nos confrères du Parisien sur cette situation. "Je leur ai dit cinquante fois de se faire vacciner contre la Covid-19. On en a encore parlé au téléphone il y a moins de trois semaines quand tout allait bien pour eux. Grichka, comme Igor, n’était pas antivax. Il était antivax pour lui-même. Je lui disais que c’était grotesque. Qu’ils étaient fous !", raconte-t-il.
Pour les frères Bogdanov, plus spécialisés en physique, mathématiques et science-fiction qu'en médecine, le Covid n'était pas une maladie particulièrement grave et ils semblaient faire d'abord confiance à leur bonne condition physique plutôt qu'à la protection vaccinale. "Étant très sportifs, sans un gramme de graisse, ils croyaient que le vaccin était plus dangereux,complète Luc Ferry Ils ne tombaient jamais malades. Même leur menton, ce n’est pas une maladie. C’était juste du botox, ils me l’ont dit. Sauf qu’à 72 ans, le système immunitaire n’est plus aussi performant qu’avant. Quelle bêtise, mais quelle bêtise ! Grichka était un personnage hors du monde, singulier, mais tout sauf un méchant."
Igor Bogdanov n'a toujours pas appris à cette heure la mort de son frère jumeau. Il a été placé dans le coma par les médecins réanimateurs il y a plusieurs jours."S’il se réveille, vous imaginez la douleur d’apprendre que son frère est mort ? C’est ingérable.", souligne l'ancien ministre auprès du quotidien.
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