Dany Boon : comment l'acteur s'est fait escroquer 7 millions d'euros par un faux aristocrate franco-irlandais

Une histoire rocambolesque dans laquelle le meilleur acteur n'est pas celui qu'on croit. À quelques semaines du procès qui aura lieu à Nice, le journal The Guardian raconte dans le détail comment le ch'ti Dany Boon s'est fait berner en 2021 et délesté de près de 7 millions d'euros. Face à lui sur le banc des accusés, le costume croisé, les cheveux gominés et les mocassins à glands d'un certain Terry Birles.

C'est un aristocrate franco-irlandais d'une trentaine d'années, diplômé d'Oxford, orphelin après la mort de ses parents dans un crash d'hélicoptère. Il est propriétaire de plusieurs yachts et d'un manoir. Son épouse est conseillère du prince Albert à Monaco. Tout est parfait mais tout est bidon. Terry Birles s'appelle en réalité Thierry Fialek et il va dérouler son scénario. Dany Boon a mordu à l'hameçon. 

4,5 millions d'euros transférés

L'acteur lui confie l'entretien, la gestion, l'assurance de son yacht de 21 mètres, l'Umaren. Il verse pour ça 2,2 millions d'euros à la société familiale de notre aristocrate en carton. Puis, le coup de grâce, une autre proposition : un placement auprès de la Banque Centrale d'Irlande avec intérêt garanti. Dany Boon transfère alors 4,5 millions d'euros supplémentaires. 

Et après ? L'escroc affirme qu'il a vendu sa société à une famille italienne et que Dany Boon doit se débrouiller avec eux. Puis, disparition. L'acteur engage des détectives privés qui découvrent la mécanique : plusieurs passeports, des sociétés écrans aux îles Samoa, des comptes bancaires jusqu'en Corée du Sud et d'autres alias. Birles se fait parfois appeler Sir Thierry Waterford. Le bonhomme a poussé le bouchon très loin, mais plus c'est gros et plus ça passe. 

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Ce n'est que l'année dernière qu'il s'est fait cueillir par Interpol au Panama. Il est extradé vers la France. Il commence par nier, par se justifier. Mais les policiers ne tombent pas sous le charme et il finit par se mettre à table. Le mois dernier, il a demandé sa remise en liberté. Le tribunal a refusé. Son procès pour fraude, blanchiment, faux et usage de faux débutera à Nice le 26 septembre. Le mensonge n'a pas toujours besoin d'être crédible. Parfois, il suffit juste qu'il soit bien habillé.