Afrique du sud : les tubes de Johnny Clegg ne serviront pas d'appâts à requins

Pour "donner une touche et un parfum africains" à son piège musical, un entrepreneur voulait utiliser les chansons de Johnny Clegg comme appâts à requins. La famille de l'artiste décédé a rejeté catégoriquement cette option.

Johnny Clegg le 27 mars 1989 lors d'un show en Afrique du Sud

Crédit : Trevor SAMSON / AFP

Organisateur d'excursions en mer, Lloyd Edwards vient d'obtenir du département sud-africain des Affaires environnementales le feu vert pour faire plonger ses clients au milieu des requins dans la baie d'Algoa, au large de la ville de Port Elizabeth. Pour s'assurer de leur présence autour de ses cages, il a prévu de s'inspirer de certains collègues qui appâtent les squales en leur diffusant de la musique.

À l'instar de l'Australie, où les riff de guitare du groupe AC/DC attireraient les prédateurs Lloyd Edwards souhaitait utiliser les chansons de Johnny Clegg pour appâter les requins et ainsi "donner une touche et un parfum africains" à son piège musical, grâce au genre musical zoulou qui a fait le succès de l'artiste, décédé en juillet dernier.

La famille de l'artiste a été consultée et la réponse est irrévocable. La musique du "zoulou blanc" ne servira pas à attirer les squales autour des cages des plongeurs en mal de sensations fortes. "La famille a fait savoir qu'elle ne souhaitait pas que la musique de Johnny soit utilisée pour ce genre d'intrusion avec la faune sauvage", a indiqué son ex-manager, Roddy Quin, avant d'ajouter "Johnny aurait détesté être utilisé ainsi pour tromper un animal sauvage dans des conditions qui ne sont pas naturelles".

"Nous respectons les valeurs de la famille. Nous allons donc utiliser une autre musique", s'est incliné lundi Lloyd Edwards. L'entrepreneur s'est tourné vers l'université de Port Elizabeth pour choisir une partition digne des ouïes des requins.

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