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"Monuments Men" : les héros de George Clooney ont vraiment existé

WEB SÉRIE (5/12) - Dans "Monuments Men", George Clooney raconte l'histoire de passionnés d'art chargés de récupérer des œuvres d'art dérobées par les nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il s'inspire pour cela de faits réels.

Clémence Michallon

Le film de George Clooney se concentre sur une dizaine de personnages, mais les Monuments Men étaient en réalité environ 345 hommes et femmes, venus de treize pays différents. Ils ont été recrutés pendant la Seconde Guerre Mondiale, en 1943, dans le cadre du Monuments, fine arts and archive program (MFAA), une mission dédiée à la protection et à la restitution d’objets culturels dans les zones atteintes par le conflit.

Ils bénéficiaient pour cela d’un mandat du président américain Franklin D. Roosevelt et du soutien du général Eisenhower. Une fois la guerre terminée, ces Monuments Men ont entrepris de localiser les propriétaires légitimes d’œuvres d’art dérobées par les nazis ou mises à l’abri dans des lieux sûrs. Leur histoire a fait l’objet d’un livre, également intitulé Monuments Men, publié en 2006 par l’auteur américain Robert Edsel.

La reconnaissance d’un vrai Monuments Man

L’équipe du film a bénéficié de la présence d’Harry Ettlinger, le dernier Monuments Man, pendant la tournée de promotion du film. Aujourd’hui âgé de 88 ans, il a fui l’Allemagne à l’âge de 13 ans pour se réfugier dans le New Jersey.

"C’est merveilleux que ce groupe d’acteur ait fait ce film", a-t-il déclaré lors de avant-première parisienne, le 12 février 2014. "Et ce soir, nous pouvons les remercier d’avoir fait en sorte que l’œuvre des Monuments Men reste dans les mémoires. Merci beaucoup."

Des personnages inspirés de personnes réelles

Trois des personnages principaux du film constituent des versions fictionnelles de Monuments Men ayant vraiment existé. Le lieutenant Frank Stokes, incarné par George Clooney, s’inspire en partie de George L. Stout, expert en conservation d’œuvres d’art à l’université d’Harvard. James Granger, le personnage de Matt Damon, est quant à lui basé sur James Rorimer, conservateur de musée et directeur du Metropolitan Museum of Art de New York après la Seconde Guerre Mondiale.

Cate Blanchett, de son côté, incarne Claire Simone, une Française inspirée de Rose Valland, membre de la Résistance et conservatrice au musée du Jeu de paume. Le personnage de Jean Dujardin, Jean-Claude Clermont, est en revanche le seul à être totalement fictionnel, dépourvu d’inspiration réelle.

"Je ne sais pas si George Clooney a écrit le rôle pour moi. Ce serait un peu présomptueux de dire ça", reconnaît Jean Dujardin au micro de RTL. "Il y a des personnages en France dont on ne parle pas beaucoup, comme Jacques Jaujard. C’était le directeur du Louvres à ce moment-là et il a fait beaucoup de choses. C’était un véritable héros. Moi, j’apporte ma petite pierre. Je symbolise peut-être l’État français, qui a besoin d’aller récupérer ces œuvres."

L’exactitude historique du film en question

Pour offrir sa propre version de l’histoire des Monuments Men, George Clooney semble avoir effectué plusieurs pas de côté par rapport au déroulement historique des faits. Le film fait notamment l’impasse sur les prémices de leur formation. Comme le souligne Slate sur son site américain, l’impulsion initiale reviendrait au Britannique Robert Eric Mortimer Wheeler, inquiet du devenir des ruines de la ville de Leptis Magna, en Libye. Son action aurait inspiré de plus amples mesures après la libération.

Le film de George Clooney aurait également simplifié le contenu du "décret Néron" adopté par Hitler en 1945. Celui-ci prévoyait la destruction de ressources militaires et industrielles, de nourriture et d’outils de transport et de communication dans le but d’empêcher les Alliés de s’en servir contre l’Allemagne. Dans Monuments Men, les archives et les œuvres d’art sont explicitement ajoutées à la liste.

"La destruction systématique résultant du décret Néron ne s’est jamais produite", affirme l’historienne Elizabeth Campbell Karlsgodt, interrogée par Slate. "Les nazis détruisaient les œuvres qu’ils jugeaient 'dégénérées', comme des peintures cubistes, surréalistes, expressionnistes. Nous savons qu’ils ont brûlé au moins plusieurs milliers d’œuvres qu’ils pensaient 'toxiques' pour l’esprit allemand. Mais ils ne détruisaient pas celles pour lesquelles ils avaient de l’estime".

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