Wu Zetian : l'impitoyable impératrice chinoise, prête à tout, même à torturer ses fils

Au cœur des récits d'empereurs sanguinaires, l'une s'est faite discrète. Et pourtant Wu Zetian, la seule et unique impératrice régnante chinoise a marqué l'histoire au fer rouge. Fille d'un négociant en bois, elle a tout fait pour gravir les échelons de l'empire du Milieu. Les exécutions, les empoisonnements, les suicides forcés et les exils se multiplient. Rien n'est assez fort pour asseoir son autorité. 
Wu Zetian née Zhao en 624 dans le Sichuan. Remarquée pour sa beauté, elle devient concubine de l'empereur Tang Taizong à 13 ans. À sa mort, elle à 25 ans et est destinée à la réclusion monastique à vie. Mais l'empereur Gaozong, son ancien amant, la ramène à la cour, suscitant la jalousie de l'impératrice Wang.

Peu après, le bébé de Wu Zhao est retrouvé mort, étranglé. Wu accuse l'impératrice consort, qui est alors destituée et emprisonnée, permettant à Wu Zhao de devenir Wu Zetian, la première épouse de Gaozong.

Une vengeance sanglante

Mais Wu découvre que l'empereur continue de voir son ex-femme en secret. Pour éviter tout remords de l'empereur, elle ordonne que Wang soit fouettée jusqu'au sang, mutilée, puis noyée dans une cuve de vin.

Cette cruauté va vite faire le tour de la cour impériale et beaucoup se demandent si ce n’est pas Wu, elle-même, qui aurait tué sa propre fille pour se débarrasser de la femme de l’empereur et prendre sa place. 

Rapidement, Wu Zetian s'impose comme la véritable dirigeante de l'Empire. De terribles migraines obligent Gaozong à quitter le pouvoir pendant plusieurs semaines parfois. Elle profite de la faiblesse croissante de l'empereur pour asseoir son autorité. Les mauvaises langues diront que c’est Wu qui l’a empoisonné et rendu dans cet état. 

Ses fils ne l'arrêteront pas

Quiconque ose défier Wu Zetian risque l'exil. De nombreux fonctionnaires, accusés de trahison, sont bannis ou poussés au suicide. L'impératrice n'hésite pas à empoisonner sa nièce, qui avait attiré l'attention de l'empereur et avait eu un enfant avec lui, menaçant de devenir sa concubine. 

Dans la foulée, Wu fait exécuter ses cousins et le frère de sa nièce. Elle empoisonnera son propre fils, le premier et héritier du trône, pour avoir osé lui suggérer de réduire son ingérence dans les affaires de l'État.

Mais elle ne s'arrête pas là. Elle pousse son deuxième fils à l'exil aux confins de la Chine, accusé d’avoir assassiné un sorcier. Il sera poussé au suicide. En 683, à la mort de son époux, Wu voit son troisième fils devenir empereur sous le nom de Zhongsong. 

Elle ne perd pas son influence car selon le testament laissé par son mari défunt, le fils empereur doit consulter sa mère concernant les affaires de l’Etat. Mais Zhongsong préfère travailler avec son épouse qui elle aussi a de l’ambition. Wu voit cela d’un mauvais œil et après seulement 6 semaines de pouvoir, Zhongsong est destitué et exilé.

L'impératrice installe ensuite son quatrième fils sur le trône sous le nom de Ruizong. Conscient du sort tragique de ses frères aînés, il réalise rapidement qu'il serait imprudent de s'opposer à la volonté de sa mère. 

En 690, il lui cède la place et elle s’autoproclame empereur à 66 ans. Une exception dans un empire où seuls les mâles ont le droit d’occuper cette fonction. Elle met fin à la dynastie régnante des Tang pour imposer la sienne, du nom de Zhou. 

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