Intéressons-nous aux origines des représentations animales liées à la fête de Pâques afin que vous puissiez croquer les oreilles des lapins en chocolat avec gourmandise et érudition, même si il y a encore beaucoup de mystères autour des origines exactes.
La première chose, c’est une histoire de calendrier. Lorsque le printemps est de retour, les fleurs réapparaissent et les prairies se peuplent de petits lapins : printemps et lapins sont tous deux les symboles de la renaissance, du renouvellement, or la fête de Pâques c’est bien la résurrection du Christ, donc tout cela a du sens.
Déjà sachez qu’au tout départ, il ne s’agissait pas d’un lapin de Pâques, mais d’un lièvre de Pâques, et la toute première trace écrite remonte à 1572 dans un texte allemand, et une seconde référence près d’un siècle plus tard, toujours avec un ancrage germanique.
Ce lièvre était une sorte de Père Noël qui amenait des friandises et des présents aux enfants qui auraient été sages. La tradition du lièvre de Pâques s’est ensuite diffusée aux États-Unis lorsque les premiers colons germaniques sont arrivés sur le continent américain, au cours du XVIIIème siècle, avec dans leurs bagages, leurs traditions, dont celle du lièvre de Pâques.
Là aussi il y a débat. L’explication la plus plausible est que le lièvre était associé à beaucoup de mythes païens, et que l’Église a souhaité s’en démarquer. C’était assez facile de passer du lièvre au lapin car ils se ressemblent tout de même pas mal, et tous les deux ont cette image d’animal prolifique, associé à la fertilité et à l’abondance du printemps.
Cela dit, un avantage tout de même pour le lièvre qui possède quelque chose d’assez unique dans le règne animal : la superfétation ! On croirait un pouvoir des héros de Marvel ! C’est la possibilité pour une femelle, quelque jour avant sa mise bas, de s’accoupler avec un nouveau mâle et ainsi d’avoir deux portées en préparation en même temps dans son appareil reproducteur, mais auxquelles elle donnera naissance en décalé !
Ni le lapin ni le lièvre ne pondent des oeufs, en revanche, autant les lapins vivent dans des terriers, autant les lièvres vivent plutôt dans des buissons et la femelle prépare un nid incurvé en creusant le sol ou dans la végétation, qui pourrait ressembler au nid que préparent certains oiseaux qui nichent au sol et qui partagent le même habitat agricole que les lièvres, voire même ils utilisaient les dépressions creusées dans le sol de ces derniers.
La confusion est née lorsque des personnes ont dérangé des lièvres qui ont pris la fuite et ils trouvaient des oeufs près de l’endroit où le lièvre était. C’est une théorie. Et n’oublions pas que les oeufs sont depuis bien longtemps associés à Pâques car ils sont aussi le symbole de la fécondité, du renouveau, de la création !
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