La Baule et la Côte d'Amour, incontournables de l'Atlantique

L'océan sur des dizaines de kilomètres et une plage de sable fin. La Baule est devenue la station balnéaire la plus prisée de la Côte d'Amour, cette partie de la côte atlantique, entre Piriac et Saint-Nazaire.

Des promeneurs à pied sur la plage de la Baule, le 10 mars 2024.

Crédit : Loic VENANCE / AFP

Est-ce qu'on peut imaginer qu'à la fin du Second Empire, alors que Biarritz, Deauville ou Dinard brillaient déjà de tout leur feu, il n'y avait là-bas que d'immenses dunes désertes livrées aux moutons, au vent et à l'océan ? C'est à la fin du XIXème siècle, lorsque la ligne Saint-Nazaire - Le Croisic a été ouverte, que la décision a été prise de fixer les dunes en plantant des forêts de pins et que des investisseurs trouvèrent le lieu tellement génial que la Baule-les-Pins vit le jour à partir de 1879.

Dès les années 1920, la Baule est une station à réputation internationale et prend très vite des allures de Deauville nantais, avec ses villas bourgeoises construites sous les pins. Mais en faisant le choix du tourisme familial, qui a généré la construction d'un front de mer presque continu sur le littoral, la ville a gagné en animation, en émulation et en intérêt ce qu'elle a perdu en charme d'époque. Sa plage est devenue légendaire comme étant une des plus belles d'Europe. La baie, 9 kilomètres au total, est idéale pour l'apprentissage de la voile et les clubs de plage, comme le club des Léopards ou le club Mickey, sont devenus presque autant légendaires que le fondant Baulois, un gâteau au chocolat à la douceur exceptionnelle, ou que la station de ski de la Baule-Escoublac.

En effet, il y a 65 ans, en juillet 1959, la station de ski de la dune d'Escoublac a été créée. Le sable a été recouvert d'aiguilles de pin, avec un chalet d'altitude, un tir-fesse. Une mini station de ski, en plein bord de mer, qui perdura jusqu'en 1975 et connut un certain succès. La piste de ski fut tout de même moins pérenne que le nom de la côte s'étendant entre Saint-Nazaire et Piriac : la Côte d'Amour. Depuis le début du XXème siècle, les côtes de France se sont pratiquement toutes données un nom. Ici, un concours organisé par le journal La Mouette, en 1913, et le nom Côte d'Amour a emporté les suffrages en référence au Bois d'Amour, qui s'étendait de Pornichet à La Baule et est désormais circonscrit à la forêt d'Escoublac.

Guérande et ses marais

Dans les immanquables de cette partie du littoral atlantique, visitez le Croisic, petite cité de caractère avec son Océarium, véritable observatoire de l'Atlantique. La Côte d'Amour est située en plein pays breton de Guérande : Gwenrann en breton, le pays blanc, par référence au sel des marais salants qui fit la prospérité de la cité jusqu'à la fin du XVIème siècle et fait toujours sa renommée. Un musée des marais est d'ailleurs situé dans la ville voisine de Batz-sur-Mer.

Guérande, ville fortifiée, fut un passage commercial essentiel entre les pays du Nord et l'Espagne mais également avec l'intérieur des terres par la Loire. La ville a été stratégique pour le duché de Bretagne. Quand on est dans la ville close, on découvre des manoirs en granit qui datent du XVIème siècle.

Il faut également se perdre au cœur d'un des plus beaux paysages que l'homme ait pu créer: celui des fameux marais salants, avec cette architecture labyrinthique qui a été façonnée depuis des siècles pour que l'eau de l'océan passe de bassin en bassin, suivant un circuit pour assurer la meilleure évaporation. Au petit matin, lorsque le soleil commence à être rasant, les couleurs deviennent merveilleuses : elles déclinent toutes les nuances de gris, d'argent, de bleu, de blanc. Et en toute saison, c'est une découverte absolument fabuleuse.

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